Blog for the LGBT community, informative and amusing – A new vision for the world
Les troubles de la sexualité masculine sont fréquents et plus ou moins graves selon leur fréquence et les répercussions psychologiques qu’ils provoquent. Quand ils posent de vrais difficultés, il devient alors important de déterminer leur origine afin de pouvoir y remédier.
Les troubles de l’érection
Les troubles de l’érection vont de simples problèmes passagers à une dysfonction érectile complète (familièrement appelée «impuissance»). En France, ils touchent 2,5 millions d’hommes. L’origine en est soit organique, soit psychologique. Parmi les causes psychologiques, on peut trouver : un conflit dans le couple, une dépression, un traumatisme psychique (viol, agression sexuelle, inceste…), le stress, une partenaire trop passive, un trouble de l'identité sexuelle… Parmi les origines organiques, on trouve : les maladies cardiovasculaires, le diabète, la paraplégie, les troubles hormonaux, l'alcoolisme, le tabac, une fracture du bassin, une maladie des reins ou du système uro-génital. De plus, certains médicaments peuvent aussi avoir pour effet secondaire des troubles de l'érection. Dans tous les cas, des solutions spécifiques sont aujourd’hui proposées au patient. Le médecin peut prescrire des stimulants pour traiter les dysérections. Les injections intra-caverneuses dans le pénis, très contraignantes, étaient jusqu’à l’arrivée des traitements par voie orale, une alternative courante pour venir à bout des problèmes d’érection.
Désormais, les Viagra et consorts, d’une efficacité redoutable, ont révolutionné la vie sexuelle des hommes souffrant de troubles de l’érection. Le laboratoire Pfizer indique que 300 000 Français en auraient bénéficié. Le Viagra agit en relaxant le muscle lisse à la base du pénis, dont la contraction empêche l’afflux de sang dans la verge. Ce médicament miracle agit sur le système cardiovasculaire et provoque des chutes de tension pouvant se révéler fatales. Il ne doit être pris que sous prescription médicale et est formellement interdit aux hommes présentant des facteurs de risque pour les maladies cardio-vasculaires, ou aux patients sous traitement de dérivés nitrés. Son concurrent, l'Uprima, agit en 18 minutes. Il agit sur les zones cérébrales impliquées dans le déclenchement de l’érection. Il possède lui aussi des contre indications.
Certains troubles érectiles d’origine vasculaire peuvent être corrigés par l’emploi de prothèses péniennes externes, sous forme de pompes, ou encore d’implants péniens irréversibles, nécessitant une intervention chirurgicale, à n’envisager qu’en dernier recours. La dysérection d'ordre psychologique peut aussi se résoudre grâce au soutien d’un sexologue qui, en mettant à jour l'origine du problème, permettra à l’individu de reprendre confiance.
L’éjaculation prématurée
L’éjaculation prématurée ou précoce est le trouble le plus fréquent de la sexualité masculine. Elle ne se définit pas en fonction d’une durée minimum des rapports – certaines personnes éjaculent avant même la pénétration, d’autres une ou deux minutes après -, mais par une absence de contrôle de l’orgasme : celui-ci est alors involontaire et a lieu dès que l’homme a atteint une certaine excitation. Cette situation conduit forcément à une insatisfaction de la partenaire, même en cas de préliminaires prolongés. L’origine de ces troubles se trouve souvent dans une certaine habitude à faire l’amour dans des conditions difficiles ou stressantes. Pour aider le patient, le sexologue demandera à la partenaire de jouer un rôle actif dans la thérapie. Elle devra pratiquer le « stop and go », soit arrêter l’excitation au moment fatidique afin que l’homme n’éjacule pas. La partenaire sera aussi mise à contribution pour le « squeeze », une méthode de rééducation sensitive par la compression de la base du gland pendant deux à trois secondes juste avant le moment critique.
L’homme peut également pratiquer des exercices de rééducation périnéale pour muscler les zones du périnée, se situant du pénis jusqu’à l’anus. Il peut bien entendu s’exercer en dehors des rapports, en se masturbant.
Certains médicaments, comme les antidépresseurs ou des anesthésiques locaux, prescrits par un spécialiste, peuvent aussi être efficaces.
L’éjaculation retardée
L’éjaculation retardée est un dysfonctionnement sexuel plus rare (environ 3 %), qui empêche l’homme de parvenir à l’orgasme malgré une érection et des rapports prolongés. Elle est définie comme un trouble si l’absence d’éjaculation est répétitive ou systématique. Le traitement est le plus souvent personnalisé et dépend des formes du trouble (trouble primaire – la personne n’est jamais parvenue à l’orgasme -, orgasme uniquement en cas de masturbation ou de fellation, orgasme laborieux après des rapports très longs, problèmes organiques). Il est possible de résoudre ses problèmes en couple, avec la participation de sa partenaire, en changeant ses habitudes : relaxation, insistance sur les préliminaires. Il est aussi conseillé à l’homme de tenter d’éjaculer par la masturbation, seul, puis devant sa partenaire, puis d’alterner rapports sexuels et caresses. Le sexologue peut également conseiller des exercices plus approfondis, qui prennent en compte les inhibitions et les conflits psychiques de la personne.
MensGo/Stéphane