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(Blogmensgo, 25 août 2008) Le piercing buccal n’est pas un acte anodin ! s’alarme la Fédération française d’orthodontie. Les complications, souvent bénignes et parfois gravissimes, peuvent se manifester pendant la séance de perçage, à moyen terme ou à long terme. À tel point que l’Académie française de médecine n’hésitait pas à parler, dans un communiqué du 11 décembre 2007 d’une véritable « mise en danger de l’individu ».
On trouvera ci-dessous un bref rappel des principales complications potentielles liées au piercing buccal. Pour un tour d’horizon plus complet sur le piercing buccal et péribuccal, on consultera avec profit une synthèse en français, un peu datée mais excellente, mise en ligne par le Journal of Contemporary Dental Practice.
Elles ne durent pas plus de quelques jours. Ce sont, en général, des chocs opératoires ou postopératoires sans gravité : petites hémorragies, légères inflammations et douleurs pendant la mastication et la déglutition.
Plus grave : des allergies dues au frottement et des déchirures lorsque le « bijou » se détache par accident ont déjà été constatées.
Il s’agit là des infections bactériennes ou virales. Proscrire toute officine douteuse, tant les conséquences (hépatite virale, VIH, tétanos, etc.) peuvent être dramatiques si le praticien utilise du matériel mal stérilisé et s’il ne respecte pas les règles minimales d’hygiène liées à une telle opération – car le piercing est bel et bien une opération, aussi anodine soit-elle !
Une opération de piercing est susceptible d’introduire des germes de toute nature dans le sang. Les infections streptococciques, par exemple, peuvent occasionner des endocardites gravissimes.
Le piercing buccal est susceptible d’user les dents par frottement, voire de les casser. Il entraîne parfois une récession gingivale, surtout en cas de prédisposition anatomique, ainsi que des troubles de la mastication et des dysfonctionnements du sommeil. La lésion accidentelle d’un nerf peut engendrer une perte durable du goût et de la motricité linguale. Il n’est pas rare que le patient ayant subi un piercing buccal peine à déglutir ou que son élocution soit altérée lorsqu’il porte son bijou. On parle alors de dyspraxie linguale, dont l’un des effets secondaires est la fameuse « voix pâteuse » en toute circonstance et même « à jeun ». Et c’est ainsi que l’on vit apparaître, en 2003, un candidat à la Star Ac’ prénommé Michal, qui réussit à se faire un nom (Michal Kwiatkowski) malgré ce handicap bien gênant pour un chanteur…
Philca / MensGo
(via Destination santé du 21 août 2008)