Blog for the LGBT community, informative and amusing – A new vision for the world
(Blogmensgo, 1er décembre 2008) Vingt ans après, la Journée mondiale de lutte contre le sida livre un bilan mitigé de la lutte contre la pandémie. Si d’incontestables progrès ont été enregistrés, il manque toujours un vaccin préventif, les traitements curatifs demeurent onéreux et lourds, l’accès aux soins n’a rien d’universel, la prévention et la prophylaxie laissent beaucoup à désirer.
La fiche d’informations spéciale 1er décembre 2008 (en PDF) de World Aids Campaign répertorie un certain nombre d’éléments qui posent encore problème. On y apprend ainsi que, dans le tiers monde (pays les moins avancés et pays à revenu intermédiaire), seules 31 % des personnes infectées reçoivent le traitement dont elles ont besoin ; que des discriminations à l’encontre des séropositifs perdurent dans un tiers des pays du globe ; ou encore que la législation de certains pays interdit toute action thérapeutique en faveur de minorités comme les toxicomanes ou les gays.
En France, l’association Aides et l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites (ANRS) étudient pendant deux ans, depuis la mi-novembre 2008, « la faisabilité d’une stratégie de dépistage non médicalisé par test rapide auprès d’homosexuels masculins ». L’expérience, intitulée ANRS Com’ Test, porte sur un kit individuel de dépistage du VIH. Ce matériel, qui permet de prélever et d’analyser une goutte de sang au bout du doigt, ressemble assez au kit qu’utilisent les diabétiques insulinodépendants.
Dossier de l’ANRS [URL périmée] | article du Monde
Toujours en France, la proportion d’homosexuels contaminés lors de rapports sexuels a progressé, parmi les diagnostics nouveaux de séropositivité, de 26 % en 2003 à 38 % en 2007. En valeur absolue, les découvertes de séropositivité parmi les homosexuels se sont stabilisées à environ 2 500 cas en 2007, chiffre à la baisse pour la première fois depuis 2004. Même si les hétérosexuels représentent 60 % des nouveaux cas de séropositivité, la progression du taux d’homosexuels nouvellement diagnostiqués atteste un inquiétant relâchement de la prophylaxie. Pis encore : la prévalence du VIH (taux de contamination) chez les gays est quatre-vingt-dix fois supérieure à celle des hétéros !
En attendant, c’est en Afrique du Sud que l’on recense le plus grand nombre de sidéens. Mais des chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pensent avoir trouvé le moyen d’y réduire de 95 % le nombre de séropositifs. Pour en savoir plus, lire cet article du Monde (26 novembre 2008).
Et pour terminer, voici trois autres liens utiles.
Philca / MensGo
(via toute la presse, dont Le Monde du 25 novembre, World Aids Campaign, Libération et Le Monde du 1er décembre 2008)