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(Blogmensgo, 1er juin 2009) La religiosité, le machisme et la violence forment un trio explosif qui caractérise le Mexique aux yeux de l’étranger. Et pourtant, le Mexique est aussi une terre de Gay Pride et de mariage homosexuel.
Il ne fait pas toujours bon vivre son homosexualité au grand jour à Mexico, à Veracruz ou à Monterrey. La ferveur catholique engendre souvent une interprétation très restrictive – voire bornée – de ce qu’est ou doit être un bon citoyen. Le climat de violence est particulièrement préjudiciable à la population homosexuelle, puisque l’on recense un assassinat homophobe tous les deux jours dans ce pays où le mot « homophobie » est ignoré par les textes de loi.
Le gouvernement fédéral mexicain préfère cultiver une symbolique lénifiante plutôt que de combattre le mal par la racine. Il en résulte quand même de louables initiatives. C’est ainsi que la capitale (district fédéral de Mexico) et l’État du Coahuila (au nord-est du pays) ont légalisé le mariage gay en 2007. La Gay Pride du 28 juin 2009 fêtera également, à Mexico, trente années de marches des fiertés.
La sphère politique se met désormais au diapason des réalités LGBT, quoique d’une manière encore bien timide. La cause homosexuelle s’invite même directement dans la campagne des élections générales du 5 juillet 2009, puisque le Parti social-démocrate (PSD) a inscrit 20 candidats LGBT.
Crédité d’environ 2 % des votes lors des élections de 2006, le PSD prône l’acceptation du mariage homosexuel, la libéralisation des drogues douces, la légalisation de l’avortement et le remboursement des opérations de changement de sexe. Soit autant de mesures visant à contrer respectivement la stupidité du machisme, la violence des cartels de drogue, le rigorisme de l’Église et l’immobilisme des mentalités.
Philca / MensGo
(via Têtu du 12 mai, Cyberpresse.ca du 26 mai et Lepetitjournal.com du 1er juin 2009)