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(Blogmensgo, 19 juin 2009) Comme on pouvait s’y attendre, la Gay Pride de São Paulo a réuni, le 14 juin 2009, plus de 3 millions de personnes dans un défilé festif, coloré et tonitruant. Presque aussi tonitruante, mais heureusement sans gravité, fut l’explosion d’une bombe artisanale lancée en marge du cortège.
(Le décompte officiel fait état de 3,1 millions de personnes ayant participé au défilé.)
Au-delà du défilé lui-même (cf. notre avant-papier du 9 juin 2009), quelques à-côtés de cette 13eédition méritent d’être signalés. Rappelons ainsi qu’à São Paulo, la Gay Pride ne se résume pas à un simple défilé. L’événement a suscité tout un cortège… de manifestations, réunions, tables rondes et ateliers à dominante culturelle. Comme quoi on peut parfaitement être gay sans être décérébré, n’en déplaise à certains pisse-froid. Cette année, le Parti social-démocrate brésilien (PSDB) et José Serra, gouverneur de l’État de São Paulo, militaient ostensiblement afin que le Sénat adopte une proposition de loi visant à rendre l’homophobie passible de sanctions pénales. Le gouverneur Serra milite aussi pour la légalisation du mariage homosexuel… que son État n’a pas encore promulguée.
Si les juristes ne pourront invoquer l’homophobie, ils pourront toujours utiliser la qualification de terrorisme. Une bombe artisanale a en effet explosé dans le centre-ville de São Paulo, vers 21 heures, après le défilé. La bombe n’a causé que des dégâts superficiels, mais 21 personnes ont été touchées dont cinq ont dû être hospitalisées. Les auteurs de l’attentat n’ont pas été identifiés.
Trois autres agressions homophobes ont été perpétrées à l’occasion de la Gay Pride. Un adolescent de 17 ans s’est ainsi retrouvé dans le coma après que des inconnus l’ont passé à tabac au retour du défilé.
Philca / MensGo
(via NouvelObs.com, AFP, Americas Quarterly du 15 juin et Latin American Herald Tribune du 19 juin 2009)