Montherlant et Jouhandeau ressuscités

(Blogmensgo, 8 juillet 2009) L’actu prend ses quartiers d’été, profitons-en pour causer littérature. Le blog de Raphaël Sorin signalait récemment la parution, en juin 2009, d’un numéro du trimestriel L’atelier du roman spécialement consacré à Henry de Montherlant. Sans même fournir un visuel de couverture, Flammarion se borne à signaler que le numéro de cette revue qu’il édite et distribue coûte 15 euros.

Raphaël Sorin en dévoile un peu plus. Le numéro spécial Montherlant évoque les mânes du maître sous la plume de plusieurs – et non des moindres – amis ou disciples, parmi lesquels des gens aussi connus que Gabriel Mazneff, Philippe Delerm, Charles Dantzig et l’inévitable Philippe Sollers. L’ensemble est coordonné par l’écrivain Dominique Noguez. Une telle débauche de matière grise a de quoi faire saliver.

Et puisque c’est la période des soldes, avis aux amateurs : le cyberlibraire Amazon.fr solde, à moitié prix, le premier volume des romans de Montherlant en Pléiade – ouvrage publié sans les traditionnelles notes et variantes, ce qui n’est pas plus mal.

Et Marcel Jouhandeau ? Juste pour signaler une truculente anecdote relative à cet élégant styliste, dont je lisais récemment un des innombrables « romans » qui ont pour trame le nombril de l’auteur. Cela m’a donné l’idée de relire la notice que Denis Boissier consacre à Jouhandeau dans son merveilleux Dictionnaire des anecdotes littéraires (cet énorme pavé, aujourd’hui épuisé, est vendu au prix du neuf chez les bouquinistes).

La notice dit notamment ceci : « Deux jeunes hommes avaient reçu des lettres enflammées de Jouhandeau. Lorsqu’ils se rencontrèrent, ils décidèrent de les publier… et découvrirent que leurs lettres étaient identiques. »

Philca / MensGo
(via le blog de Raphaël Sorin du 24 juin 2009)