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(Blogmensgo, 16 juillet 2009) Deux mois après les faits, plusieurs organisations LGBT de Romandie et de Suisse ont porté plainte au pénal contre des propos homophobes prononcés à la mi-mai 2009 par des dirigeants du parti UDC du Valais romand. Les 29 plaintes incriminent plus particulièrement Grégory Logean, coprésident des Jeunes UDC du Valais romand, qui avait qualifié l’homosexualité de « comportement déviant » le 17 mai dernier, à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie.
Les plaintes ont été déposées à titre individuel. Elles ne s’appliquent ni à l’UDC de Suisse, ni à l’UDC du Valais romand, ni aux Jeunes UDC du Valais romand.
Rappel des faits. Dans un texte intitulé « Non à la banalisation de l’homosexualité », Grégory Logean et Noélie Bron, respectivement président et secrétaire des Jeunes UDC du Valais romand, ont fait savoir que leurs militants « rappellent leur attachement au droit naturel et chrétien et condamnent fermement la banalisation de ce comportement déviant ». Le texte fustige en outre « la banalisation d’un comportement qui s’inscrit contre la famille et également contre l’équilibre psychique et moral de la jeunesse ».
Le 3 juin, Grégory Logean réitérait ses propos dans une tribune libre. Le politicien enfonçait ainsi le clou : « déviant » est un mot « tout à fait adapté à [son] propos », il « n’est pas insultant, il signifie simplement que l’homosexualité n’est pas la norme. Et j’estime qu’elle ne doit pas le devenir. » Et le jeune conseiller municipal d’Hérémence de justifier ses propos en invoquant une prétendue « loi naturelle » d’ascendance catholique et démocratique.
Oskar Freysinger, président de l’UDC du Valais romand, n’a pas désavoué son jeune collègue. En revanche, son camarade de parti Thomas Fuchs, député et bisexuel assumé, pose sur le jeune trublion un diagnostic lourd de sous-entendus : « Il est complètement à côté de ses pompes. Logean a un problème personnel. »
Thomas Fuchs affirme connaître au moins cinq personnes homosexuelles membres de l’UDC du Valais, où nul n’ose faire son coming-out.
Front uni. Et si la justice valaisanne donnait tort aux plaignants ? Le cas échéant, des associations LGBT telles que Pink Cross, Alpagai et Happy Gays n’hésiteraient pas à saisir la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg.
Philca / MensGo
(via Le Matin bleu du 17 mai, 20minutes.ch du 2 juillet et du 15 juillet, Tribune de Genève et Romandie News du 15 juillet 2009)
A la liste des associations participantes après Pink Cross (association faîtière des gay suisses), Alpagai (Valais), Happy Gays (Neuchâtel) vous pouvez ajouter LOS (association faîtière des lesbiennes suisses), Vogay (Vaud), Dialogai et 360 (Genève) …