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(Blogmensgo, 2 octobre 2009) Le sénateur Harry Reid a plaidé pour l’abrogation de la loi obligeant les militaires américains à taire leur homosexualité, le 24 septembre 2009, dans une lettre au président des États-Unis et à son secrétaire d’État à la Défense. Leader des démocrates au Sénat, Harry Reid demande à Barack Obama et à Robert Gates d’user de leur pouvoir auprès du Congrès afin de faire abroger la fameuse loi « Don’t ask, don’t tell » (ne rien demander, ne rien dire).
Cette loi de 1993 (cf. notre article du 30 juillet 2009) tolère les militaires au sein de l’armée, à condition que leur homosexualité reste secrète. Son abrogation était une promesse de campagne de Barack Obama. Le Sénat devait la réexaminer cet automne, mais l’agenda politique semble en décider autrement.
Le régime de la loi « Don’t ask, don’t tell » sert de prétexte pour limoger tout militaire sans qu’aucune faute ne lui soit imputable. On en arrive à des situations aussi aberrantes – et révoltantes – que celle du lieutenant-colonel Victor Fehrenbach, racontée par Cité Gay dans un article du 30 septembre 2009. Résumé de l’affaire : le gradé prouve en justice qu’un homme l’a accusé à tort de viol ; l’armée utilise les minutes du procès pour licencier Fehrenbach au motif qu’il est homosexuel. La peine est double, puisque tout militaire limogé perd ipso facto ses cotisations-retraite, soit dix-huit années dans le cas de notre lieutenant-colonel.
Harry Reid, comme d’autres responsables politiques avant lui, estime que l’homophobie de cette loi fait perdre à l’US Army certains de ses meilleurs éléments. Perte d’efficacité, donc perte d’argent…
Philca / MensGo