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(Blogmensgo, 19 octobre 2009) Le Parlement ougandais doit examiner cette semaine un projet de loi visant à « lutter contre la promotion de l’homosexualité », dans un pays où l’homosexualité est déjà passible de quatorze années de prison.
Le projet de loi veut interdire toute activité relative à la connaissance de l’homosexualité ou à la défense des homosexuels. Le texte invite les citoyens à dénoncer toute personne suspectée d’être homosexuelle, bisexuelle ou transgenre. Une peine d’emprisonnement ferme sanctionnera toute personne œuvrant en faveur de l’homosexualité (jusqu’à sept ans) ou ayant fauté par non-dénonciation dans les vingt-quatre heures (six mois ou trois ans, selon les sources).
Un député suggère en outre de condamner à mort tout acte d’« homosexualité aggravée », c’est-à-dire de relations homosexuelles entre d’une part un adulte et d’autre part un handicapé ou un mineur de moins de 18 ans. Serait également considérée comme « homosexualité aggravée » la relation entre un adulte séropositif et une autre personne du même sexe.
Le texte est ouvertement soutenu par l’épouse du chef de l’État, Janet Museveni, ainsi que par diverses sectes d’obédience protestante.
Commentaire. Le texte ne peut pas être adopté en l’état, car il est contraire à des chartes internationales signées par l’Ouganda. Mais le simple fait qu’il soit considéré comme digne d’examen devant le Parlement et chaleureusement défendu par ministre de l’Éthique et de l’Intégrité, James Nsaba Buturo, est un double aveu d’abjection. Il s’agit là de renforcer la popularité d’un pouvoir autocratique en stigmatisant la population le moins à même de se défendre dans les médias, où elle est explicitement interdite d’expression à l’antenne et dans les colonnes des journaux.
Philca / MensGo
(via Romandie News du 16 octobre et RFI du 19 octobre 2009)