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(Blogmensgo, 27 novembre 2009) L’Institut français de veille sanitaire (InVS) publie le 27 novembre 2009 les résultats d’une triple étude (en HTML ou en PDF), dont les deux premiers volets portent sur le VIH/sida en France. Pas de quoi pavoiser, malgré les chiffres assez stables par rapport à 2007.
[Un rapport des chercheurs France Lert (Inserm) et Gilles Pialoux (hôpital Tenon), s’appuyant sur les conclusions de cette étude, préconise d’adapter les méthodes de prévention à l’évolution des statistique épidémiologiques et des comportements ; on en parlera ici même dès le prochain article.]
La première étude de l’InVS (« Surveillance du dépistage et du diagnostic de l’infection VIH et du sida, France, 2008 ») montre une stabilité des grands chiffres épidémiologiques par rapport à 2007, alors que ces chiffres étaient auparavant en régression. On recensait notamment 6 500 nouveaux cas de séropositivité et 1 550 nouveaux cas de sida en 2008. Le nombre de tests VIH s’est lui aussi stabilisé à 4,96 millions, dont 8 % à titre anonyme, soit un total de 77 tests pour 1 000 habitants.
La deuxième étude (« Caractéristiques des personnes diagnostiquées avec une infection à VIH ou un sida, France, 2008 ») montre qu’en 2008, le nombre de nouveaux cas de séropositivité chez les gays restait stable et représentait 37 % des nouveaux cas recensés. « Les homosexuels sont plus souvent dépistés suite à une exposition au VIH (34 %) que les hétérosexuels (22 %) », note l’étude. Et de déplorer un dépistage souvent trop tardif, 13 % de l’ensemble des nouveaux cas de VIH en étant déjà au stade du sida.
Une précision : « Les hommes homosexuels sont plus souvent diagnostiqués lors d’une primo-infection (21 %) que les hétérosexuels (5 %). Inversement, la proportion de découvertes au stade sida est plus faible chez les homosexuels (8 %) et les femmes hétérosexuelles (11 %) que chez les hommes hétérosexuels (21 %). » Chez les homosexuels, en revanche, « leur âge moyen au diagnostic VIH, qui n’augmente pas à la différence des hétérosexuels et des usagers de drogues, indique une incidence plus élevée dans la population homosexuelle ».
Bref, la stabilité des chiffres est plutôt une mauvaise nouvelle.
Philca / MensGo
(via InVS du 27 novembre 2009)