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(Blogmensgo, 4 janvier 2010) L’institut de sondage Ifop a publié en décembre 2009 les résultats de son enquête de novembre sur les catholiques français. Où les catholiques pratiquants apparaissent très divisés quant à leur perception de l’homosexualité.
Concernant l’homosexualité, les cathos pratiquants sont légèrement plus nombreux (49 %) à penser que « l’Église catholique doit modifier son discours et ses positions pour tenir compte des changements intervenus dans la société ». Presque aussi nombreux (48 %) sont ceux qui affirment que « l’Église doit défendre et affirmer les valeurs auxquelles elle croit même si elles sont parfois en décalage avec les changements intervenus dans la société et dans les mœurs ». Cette question précise et ses résultats font référence à un sondage de mars 2009 (en PDF).
Mais qu’est-ce au juste qu’un catholique ? Alors que 87 % des Français se déclaraient catholiques en 1972, ils n’étaient plus en 2009 que 64 %, dont trois quarts de non-pratiquants. Les adeptes de la messe représentent seulement 4,5 % des Français, soit quatre fois moins qu’en 1972. Les catholiques pratiquants se classent nettement plus à droite – et un peu plus à l’extrême droite – que la population française dans son ensemble.
Dans le même temps, la proportion des Français « sans religion » ne cessait d’augmenter et atteignait 28 % en 2009.
Commentaire. Dans tous les pays, quels qu’ils soient, les sondages – ou ce qui en tient lieu – minimisent systématiquement la part réelle de la population qui n’épouse pas l’obédience dominante. Parfois à cause du biais des questions, plus souvent en raison de l’esprit moutonnier des interviewés.
Il semble évident qu’une large frange des catholiques « non pratiquants » devrait plutôt se classer dans la mouvance agnostique. Mais puisque la plupart d’entre eux ont été élevés dans un milieu catho, conformisme et force d’inertie se conjuguent pour leur suggérer qu’ils sont encore catholiques.
Il est donc probable qu’en France, l’addition des athées et des « vrais » agnostiques rend la population « sans religion » largement plus nombreuse que celle des « vrais » croyants.
Philca / MensGo
(via SaphirNews.com du 29 décembre 2009)
Cela me fait songer au livre que je suis en train de lire, en particulier à ce passage : « L’idée de la France et d’une certaine Europe triomphe dans le refus épileptique de toutes les différences. Un pays où il ne fait décidément pas bon être juif, homosexuel, arabe, noir ou pauvre. »
(Les îles Éparses, de Jean-Louis Magnan. Verticales, 2006, page 162)
Remarquable bouquin d’un excellent auteur à l’écriture exigeante et raffinée. Ce livre évoque les tribulations sado-maso et historico-géographiques de deux homosexuels.