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(Blogmensgo, 11 janvier 2010) Le Conseil des ministres aurait décidé de ne pas donner suite à son projet de loi sur l’homosexualité présenté au Parlement en octobre 2009 (cf. notre article du 19 octobre 2009). C’est du moins ce que laissait entendre un ministre, le 8 janvier 2010, après une réunion du Conseil des ministres. Un des articles – supprimé entre-temps – du projet de loi introduisait la peine de mort pour certains types de viol.
« La position du gouvernement est que les dispositions en vigueur dans notre code pénal contre l’homosexualité sont suffisamment fortes et que ce nouveau texte n’est pas nécessaire », a déclaré Aston Kajara, ministre d’État chargé des Investissements. L’homosexualité est actuellement passible de quatorze années de prison, voire de perpétué en cas de circonstances aggravantes.
L’abandon du projet de loi reste à confirmer par ses plus chauds partisans, notamment le président Yoweri Museveni et le ministre de l’Éthique et de l’Intégrité, James Nsaba Buturo.
Commentaire. Un enterrement de première classe présenté comme une démarche volontariste du gouvernement… La mobilisation internationale aura payé, comme en témoigne le succès de ce groupe francophone sur Facebook. Les États-Unis ont clairement fait pression sur Museveni.
Cette affaire a également mis en lumière l’attitude courageuse du révérend J.P. Mokgethi-Heath, qui refuse d’utiliser l’argument religieux contre l’homosexualité.
Faut-il pour autant se réjouir d’un statu quo législatif ? Certes non, car la manière dont la loi ougandaise considère les homosexuels est d’autant plus scandaleuse et intolérable que l’homophobie y affaiblit la lutte contre le VIH/sida.
Philca / MensGo
(via Le Figaro et AFP du 8 janvier 2010)