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(Blogmensgo, 22 janvier 2010) Un court-métrage d’animation du réalisateur homosexuel français Sébastien Watel, intitulé Le baiser de lune, destiné aux élèves de CM1 et CM2 (9-11 ans), suscite la polémique en France car il traite ouvertement de l’homosexualité masculine. Le film évoque à la fois l’amour que Félix le poisson-chat porte à Léon le poisson-lune et la manière dont la très hétérosexuelle grand-mère de Félix perçoit cet amour. La controverse enfle alors même que le « tournage » du film ne se terminera qu’en mars 2010.
Pas de quoi fouetter un poisson-chat ? Voire. Plusieurs organes de presse de la droite nationaliste mènent un combat contre le court-métrage de 26 minutes et contre le « lobby homosexuel » en général. L’inspection académique du département d’Ille-et-Vilaine ne soutient plus le film ostensiblement et attend de visionner le produit final avant de se prononcer sur sa (non-)diffusion dans les écoles du département.
Le film, spécifiquement destiné à un public d’enfants et conçu dans un cadre pédagogique, veut pourtant « lutter contre l’homophobie survenant à l’adolescence » en donnant à combattre la naissance des préjugés qui naissent à la fin de l’enfance, explique le réalisateur. Et Sébastien Watel de préciser qu’il « souhaite apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe. Il s’agit de montrer que deux hommes ou deux femmes peuvent s’aimer, même si leurs amours paraissent différents ou impossibles. »
Les promesses de subventions permettent presque au budget de production d’atteindre son objectif, soit 150 000 euros. Tout le monde se dit prêt à épauler le film, depuis la ville de Rennes jusqu’à la région de Bretagne, en passant par les départements des Côtes-d’Armor et du Finistère, sans oublier des entités LGBT aussi connues que le magazine Têtu ou l’association SOS Homophobie.
Mais les revirements de dernière minute n’étant pas exclus, une souscription en ligne est lancée auprès des particuliers et des entreprises.
Philca / MensGo
(via Ouest-France du 22 janvier 2010, ici et là)