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(Blogmensgo, 11 février 2010) La librairie londonienne Gay’s the World est menacée de fermeture car la mairie de l’arrondissement de Camden exige un loyer 25 % plus cher. Situé à Bloomsbury, quartier historique de cet arrondissement underground, l’établissement ouvert en 1979 est devenu la plus grande librairie LGBT – et longtemps la seule – du Royaume-Uni.
L’affaire est d’autant plus désolante que le maire d’arrondissement et son adjoint, Keith Moffit et Andrew Marshall, sont notoirement amis de Gay’s the World et ouvertement favorables au maintien dans les lieux de cette librairie qui créait aussi du lien social. Toutefois, font-ils savoir, on ne peut pas privilégier cette boutique sous prétexte qu’il s’agit d’une librairie gay et lesbienne. Autrement dit, elle devra payer un loyer au prix du marché.
Gay’s the World avait déjà subi une hausse brutale de son loyer il y a trois ans. Son directeur, Jim MacSweeney, avait pu sauver la librairie en mobilisant sa clientèle de people. Des vedettes avaient ainsi parrainé chacune un rayon de la librairie, à l’image de l’acteur Ian McKellan (Le seigneur des anneaux) et de l’écrivaine Sarah Waters.
De l’autre côté de l’Atlantique, à Washington, une autre célèbre librairie LGBT, Lambda Rising, vient quant à elle de tirer sa révérence après trente-cinq ans d’activité. Son fondateur et copropriétaire, Deacon Maccubbin, se dit victime à la fois de la concurrence d’Internet et du succès des livres et thématiques LGBT, que l’on trouve désormais dans toutes les bonnes librairies. Belle longévité que celle de Lambda Rising, montée initialement à titre provisoire et devenue un mythe au fil des décennies.
Philca / MensGo
(via ActuaLitté et Camden New Journal du 11 février 2010)