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(Blogmensgo, 28 mai 2010) La commission sénatoriale de la Défense et la Chambre des représentants ont successivement voté, le 27 mai 2010, en faveur d’une abrogation de la loi « Don’t ask, don’t tell » (Ne rien demander, ne rien dire) qui interdit jusqu’à présent aux employés de l’US Army de dévoiler leur homosexualité. Il s’agit là d’un nouveau pas vers l’acceptation de l’homosexualité au sein de l’armée des États-Unis.
Les sénateurs ont adopté le texte par 16 voix pour (dont la républicaine Susan Collins) et 12 voix contre (dont le démocrate Jim Webb), puis les députés par 234 voix pour (dont 5 républicains) et 194 voix contre (dont 26 démocrates). Le texte doit encore être adopté par le Sénat en séance plénière ; par leur vote, les députés ont inséré ce texte dans le projet de loi de finances pour 2011, qui inclut lui-même le projet de budget de la Défense.
Pendant ce temps, la commission d’enquête instituée par le Pentagone (ministère américain de la Défense) afin de voir comment légaliser l’homosexualité au sein de l’armée sans entamer le moral des troupes, poursuit ses travaux. Le texte voté stipule que l’abrogation n’entrera en vigueur que deux mois après la remise d’un rapport sur le sujet par le Pentagone.
Certains députés et sénateurs auraient préféré un vote après que cette commission d’enquête aura remis ses conclusions. C’est notamment le cas de Robert Gates, secrétaire à la Défense, des chefs des principaux corps d’armée et du républicain John McCain, membre de la commission sénatoriale de la Défense. Gates s’est rallié, mais du bout des lèvres, au texte suggérant l’abrogation. En revanche, Barack Obama et le chef suprême des armées, Mike Mullen, sont ouvertement favorables à une abrogation dans les plus brefs délais.
John McCain et les chefs de corps d’armée craignent que l’abrogation de la loi « Don’t ask don’t tell » n’entame le moral des troupes et leur ardeur au combat. L’organisme indépendant Brookings Institution a mené une étude sur les répercussions de l’intégration des homosexuels dans les armées australienne, britannique, canadienne, israélienne, néerlandaise et suédoise. Les conclusions de cette étude (disponibles en versions audio, PDF et HTML) soulignent d’une manière unanime que l’intégration de militaires homosexuels n’a jamais posé le moindre problème.
Philca / MensGo
(via toute la presse, dont Tribune de Genève et New York Times du 27 mai, AFP du 28 mai 2010)