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(Blogmensgo, 15 juin 2010) La Gay Pride a marqué de ses rythmes électro et de ses couleurs vraiment trop une multitude de grandes villes, dont les métropoles française Lyon, israélienne Tel-Aviv et turque Istanbul. Le nombre de manifestants et le détail des revendications variaient en fonction du contexte local, mais tous les rassemblements avaient en commun des intentions viscéralement festives.
La 15e Marche des fiertés LGBT de Lyon a réuni quelque 10 000 personnes le 12 juin 2010. L’édition 2010 était résolument tournée vers l’étranger en général et vers les étrangers en particulier. Le slogan générique visait à ne pas oublier (d’accueillir) les gens victimes de persécutions homophobes dans leur pays d’origine. « Droit au séjour, droit d'asile : ne transigeons pas ! » scandait le cortège, histoire d’infléchir aussi la politique française d’immigration.
Les fêtards se sont tout spécialement mobilisés pour soutenir un homosexuel algérien de 34 ans, Saïd, menacé d’expulsion bien qu’il soit pacsé depuis trois ans avec René. La loi française donnant droit à un titre de séjour après un an de pacs ne semble pas appliquée, dans ce cas précis, parce que les pacsés sont deux hommes.
La veille, ils étaient dix fois plus nombreux dans les rues de Tel-Aviv. Le cortège de 100 000 personnes se composait bien sûr de gays, de lesbiennes et de trans, mais aussi de sympathisants, de couples hétérosexuels, de personnes seules et de familles entières. Le millésime 2010 s’était donné pour slogan « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Cette phrase d’origine biblique avait une curieuse résonance, quelques jours après l’arraisonnement meurtrier par l’armée israélienne d’une flottille pacifiste dans les eaux internationales.
Beaucoup moins massif aura été, le 13 juin 2010, le défilé LGBT à l’occasion de la Gay Pride d’Istanbul, en Turquie. Si l’homosexualité n’est officiellement pas réprimée dans ce pays laïc à forte majorité musulmane, les crimes homophobes n’y sont pas rares et restent souvent impunis. Outre la dénonciation de l’homophobie au quotidien, les 300 participants demandaient un minimum de reconnaissance de la part de leurs concitoyens.
Philca / MensGo
(via toute la presse, dont Le Progrès des 12 juin et 13 juin [Lyon], AFP du 13 juin [Tel-Aviv] et Europe 1 du 13 juin 2010 [Istanbul])