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(Blogmensgo, 14 juillet 2010) L’organisation des Nations unies pour la lutte contre le sida (Onusida) a présenté, le 13 juillet 2010, sa nouvelle stratégie visant à enrayer la pandémie. Intitulée Traitement 2.0, la nouvelle ligne d’action mise sur une simplification drastique de tous les éléments concourant à la thérapie, afin d’en faciliter et d’en généraliser la diffusion.
D’un côté, on pourrait réduire de 95 % la progression du VIH/sida par le simple fait de procéder à un dépistage annuel systématique et de proposer aussitôt un traitement antirétroviral à toute personne infectée, quand les défenses immunitaires ne sont pas encore trop diminuées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’une telle stratégie serait vingt fois plus efficace qu’une politique de lutte strictement curative. De l’autre côté, les deux tiers des 15 millions de personnes ayant besoin d’un traitement antirétroviral dans les pays en développement n’y ont pas accès, faute d’argent. Il n’est donc pas étonnant que 7 400 nouvelles infections au VIH se produisent encore chaque jour dans le monde, sachant que les préservatifs coûtent souvent trop cher.
C’est en faisant ce constat que l’Onusida suggère de généraliser les traitements thérapeutiques et de les utiliser aussi dans un cadre préventif. Pour y parvenir, il est nécessaire de tout simplifier. Il faut simplifier les trithérapies en n’utilisant qu’un seul médicament au lieu de trois (prescription mieux acceptée), simplifier les traitements en réduisant les effets secondaires (médicament mieux supporté), simplifier les protocoles en imposant les génériques (facture plus légère), simplifier l’accès aux soins en diffusant ceux-ci massivement (structures et procédures plus souples).
L’enjeu est de taille : sauver 10 millions de vies humaines avant 2025. Aussi considérable qu’il apparaisse, le défi est moins technique que financier, et moins financier que politique.
La généralisation du dépistage systématique est d’autant plus indispensable que la proportion de personnes ignorant leur statut sérologique varie, selon les contextes, entre un tiers et trois quarts des séropositifs.
Philca / MensGo
(via Le Monde des 26 juin et 13 juillet 2010)