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(Blogmensgo, 27 octobre 2010) Bien que le Conseil national ait voté par 89 voix contre 80 la création d’un registre national des pédophiles et délinquants sexuels, le Conseil des États (c’est-à-dire l’autre chambre de l’Assemblée fédérale) s’y refuse. Le fichier proposé recenserait les pédophiles, les délinquants sexuels et les auteurs de violences graves.
C’est la conseillère nationale Natalie Rickli, 33 ans, membre de la section zurichoise du parti UDC, qui a fait voter la création de ce fichier par le Conseil national. Un tel fichier s’ajouterait au casier judiciaire et permettrait de localiser plus facilement les pédophiles, soutient-elle.
Le Conseil des États, à l’unanimité de sa commission des affaires juridiques, refuse toutefois la création d’un tel registre. Selon la commission, les cantons disposent déjà d’un fichier similaire et il serait d’autant plus disproportionné d’en créer une version nationale que la mobilité des délinquants se joue d’un tel outil par ailleurs facilement sujet aux erreurs et aux inexactitudes.
Commentaire. Un fichier de ce genre existe en France, mais il n’est consultable que par certaines autorités administratives, policières et judiciaires dûment habilitées.
On imagine la finalité d’un fichier des pédophiles dans l’esprit d’un parti aussi populiste que l’UDC. La presse britannique en sait quelque chose, qui publia naguère un copier-coller du fichier local des pédophiles. Et comme bien des gens confondent allégrement l’homosexualité et la pédophilie, l’Ouganda n’est pas loin où un journal dressait récemment une liste d’homosexuels – réels ou supposés – et appelait à les pendre.
Philca / MensGo
(via toute la presse, dont Tribune de Genève du 26 octobre et Journal du Jura du 27 octobre 2010)