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(Blogmensgo, 6 novembre 2010) L’immunité naturelle au VIH/sida, qui concerne environ une personne séropositive sur trois cents, découlerait de variations sur cinq acides aminés impliqués dans la protéine HLA-B codée par le chromosome 6. Telle est du moins, résumée du manière très schématique, la conclusion de l’étude The Major Genetic Determinants of HIV-1 Control Affect HLA Class I Peptide Presentation publiée le 4 novembre 2010 par le magazine américain Science.
L’étude, dirigée par Florencia Pereyra, du Ragon Institute de Boston, s’est penchée sur un échantillon dépassant les 300 variations génétiques (SNP) impliquées dans l’ADN de 3 500 personnes (dont 2 500 personnes immunorésistantes au VIH/sida) du monde entier. Les chercheurs ont constaté que les différences entre les personnes naturellement immunisées et les autres concernent un effet sur la protéine HLA-C et l’action de cinq acides aminés sur la protéine HLA-B. La classe HLA, suggère le résumé de l’étude, est dont un élément majeur susceptible de maîtriser à long terme le développement du VIH/sida.
Hasard du calendrier, c’est aussi le 4 novembre 2010 que le ministère français de la Santé publiait la version définitive de son « Plan national 2010-2014 de lutte contre le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles » (en HTML | en PDF), doté de 954 millions d’euros hors soins.
Fin 2008, on dénombrait en France quelque 144 000 séropositifs, dont 31 000 sidéens. Le plan français antisida fait du préservatif sa principale arme de prévention, que l’on pourra combiner (c’est là une nouveauté) avec un traitement précoce aux antirétroviraux chez les séropositifs qui présenteraient un risque élevé de transmission.
Le fait que 50 000 séropos ignorent leur statut sérologique et qu’ils soient souvent diagnostiqués à un stade avancé de la maladie incite les autorités à demander aux médecins généralistes des actions en faveur d’un dépistage systématique. Les homos, les bisexuels et les toxicos utilisant des seringues seront invités à faire contrôler gratuitement leur statut sérologique une fois par an. Une dizaine de centres « communautaires » de dépistage ouvriront en 2011 à l’intention spécifique des gays.
Un contrôle gratuit sera par ailleurs systématiquement proposé aux personnes n’ayant jamais été dépistées, soit un bon tiers de la population française (ou un peu moins, la cible étant les 15-70 ans), même si ces personnes semblent ne présenter aucun facteur de risque.
Le plan français antisida veut diviser par deux la prévalence du VIH et la découverte d’une séropositivité au stade du sida, et réduire de 20 % la mortalité imputable au VIH/sida.
Philca / MensGo
(via Le Figaro des 4 novembre et 5 novembre 2010 [plan sida] et NouvelObs.com du 5 novembre 2010 [Science])