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(Blogmensgo, 10 décembre 2010) Les sénateurs américains ont rejeté le 9 décembre 2010, par 57 voix contre 40, l’ouverture du débat sur le projet de loi de finances du Pentagone incluant l’abrogation de la fameuse loi « Don’t ask, don’t tell » (ne rien demander, ne rien dire) qui interdit aux militaires de révéler leur homosexualité. Il ne manquait que trois voix pour adopter l’ouverture du débat. Dans le camp républicain, seule la sénatrice Susan Collins a voté en faveur d’un réexamen par le Sénat de la loi de 1993.
Le président Barack Obama, qui souhaitait amorcer les débats avant la fin de l’année 2010, exhorte le Sénat à réinscrire la motion d’ouverture du débat parlementaire à son ordre du jour avant les fêtes de fin d’année. Un réexamen serait plus difficile à obtenir en 2011, les élections de novembre 2010 ayant fortement raboté la présence d’élus démocrates au Congrès.
Aussitôt après le vote, Susan Collins et le sénateur « démocrate indépendant » Joe Liberman annonçaient leur intention de déposer une proposition de loi conjointe visant exclusivement à l’abrogation du tabou homosexuel au sein de l’US Army. Une telle initiative est soutenue par Harry Reid, chef du groupe démocrate au Sénat, mais aussi par l’amiral Michael Mullen, chef suprême des forces armées américaines et par le ministre de la Défense, Robert Gates, ce dernier recommandant toutefois à la hiérarchie militaire de faire comme si la loi de 1993 n’avait aucune chance d’être abrogée, afin de ne pas semer le trouble dans l’esprit des soldats.
Le Pentagone vient de publier une étude menée pendant dix mois (cf. notre article du 11 novembre 2010), selon laquelle 70 % des personnes interrogées (115 000 militaires et 44 000 conjoints de militaires) sont favorable à une abrogation de la loi de 1993 et, contrairement à ce qu’affirment de nombreux sénateurs républicains, cette abrogation n’affectera pas le moral ni l’efficacité des troupes.
Philca / MensGo
(via toute la presse des 9 et 10 décembre 2010, dont le Washington Post, l’AFP et Le Figaro)