Dialogai se souvient des Triangles roses avec Rudolf Brazda
Publié par philca dans associations, culture, tags: associations, culture, homophobie, people(Blogmensgo, 16 février 2011) L’association homosexuelle suisse Dialogai héberge à Genève, du 26 février au 12 mars 2011, une exposition intitulée « Se souvenir pour refuser l’oubli ».
Se souvenir de qui ? – des Triangles roses.
Refuser l’oubli de quoi ? – de leur persécution par les nazis et de leur internement dans les camps de la mort en raison de leur homosexualité.
Le vernissage de l’exposition, en présence de Rudolf Brazda et de son biographe Jean-Luc Schwab, aura lieu le samedi 26 février à partir de 18 h 30. Rudolf Brazda, 97 ans, semble être le dernier Triangle rose encore vivant (cf. sa fiche Wikipédia très circonstanciée). L’ultime rescapé rose des camps de la mort dédicacera sa biographie à l’issue d’une conférence qui commencera à 19 h 30.
L’exposition proprement dite est une initiative de l’association française Les oublié(e)s de la mémoire (cf. notre article du 27 septembre 2010), qui en a fait une exposition itinérante.
Coordonnées : Dialogai, rue de la Navigation 11-13, Les Pâquis, Genève (tél. 022 906 40 40).
Commentaire. Plus de soixante-cinq ans après les faits, certaines associations d’anciens déportés refusent encore de faire commémoration commune avec des associations LGBT. Il est grand temps que les survivants hétérosexuels apprennent ce qu’ils ne savaient peut-être pas et acceptent ce qu’ils refusaient d’admettre.
Quant à la biographie de Rudolf Brazda, il s’agit moins de la simple narration des tribulations d’un nombril que d’une œuvre à vocation historique et universelle.
Je suggère aux littéraires qui se rendront sur place d’apporter aussi, pour le faire dédicacer par Rudolf, le roman Être sans destin d’Imre Kertész. Le narrateur, alter ego romancé du prix Nobel hongrois de littérature, doit la vie à des Triangles roses qui le soignèrent juste avant la libération des camps…
Philca / MensGo
(via 20 Minutes du 14 février 2011)