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(Blogmensgo, 9 février 2012) La ville sud-africaine du Cap mise ostensiblement sur le tourisme gay et lesbien. Dans le même temps, la métropole suisse Zurich perd l’un après l’autre les établissements homosexuels qui avaient fait la réputation de sa vie nocturne.
L’agence officielle Cape Town Tourism insiste volontiers sur le fait que Le Cap est une ville gay-friendly. Pas seulement parce que Charl van der Berg, alias Mister Gay World 2010, y tient un restaurant (cf. notre article du 14 février 2010).
De nombreux établissements ciblent une clientèle soit uniquement homosexuelle, soit hétéro-friendly. Du restaurant à l’hôtel, du bar au sauna, de la discothèque à la piscine naturiste, tous les plaisirs sont à la portée des touristes gay. Mais des touristes qui ne vivent pas des minima sociaux, car le billet d’avion et la vie sur place ne sont pas accessibles à toutes les bourses. Les établissements destinés aux touristes font valser les étiquettes depuis quelques années, ce qui fait du Cap une ville assez chère.
La Gay Pride locale, surnommée Pride CT, se déroule cette année du 2 au 11 mars 2012. Mais la liste des événements estampillés Pride CT commence dès le 11 février. Il ne te reste donc plus que deux jours pour trouver un billet d’avion et faire tes valises !
Et du 23 mars au 1er avril 2012, Le Cap vivra un avant-goût du Festival sud-africain du film gay et lesbien, dont les manifestations principales sont annoncées pour la semaine du 19 au 26 octobre 2012.
Il faudra en revanche attendre le mois de décembre 2012, en plein été austral, pour assister au troisième événement LGBT majeur du Cap : le kitschissime Mother City Queer Project, mix de bal costumé et de fête techno.
Le Cap est à l’Afrique du Sud ce que sont le Marais à Paris et Lausanne à la Suisse : une enclave gay-friendly environnée par un milieu souvent hostile à l’homosexualité. Même si l’Afrique du Sud demeure le seul pays africain où le mariage homosexuel est légal, mieux vaut ne pas se faire des mamours dans les townships sous peine de s’y faire taillader un souvenir impérissable.
Pour en savoir plus sur la vie gay et gay-friendly au Cap, on peut toujours s’appuyer sur des sites comme CapteTown.tv, Gaynet Cape Town, ou encore Cape Info Africa. Et pour en savoir plus sur le tourisme LGBT en Afrique du Sud, direction Pink South Africa.
À Zurich, les établissements réservés aux homosexuels ferment les uns après les autres. Le Labyrinthe a baissé le rideau en décembre 2011, les clubs Aaaah! et T&M vont l’imiter cette année. Au total, pas moins de cinq adresses destinées aux gays et lesbiennes auront fermé leurs portes avant fin 2012.
Pourquoi une telle hémorragie ? Peut-être parce que les nuits de Zurich se sont trop assagies. Il aura fallu attendre 2008 pour que les excès spermatiques des nuits spécialisées de la métropole alémanique ne tombent plus sous le coup de la loi. La lutte contre la drogue est ensuite devenue une priorité de la police locale, ce qui a quelque peu désencombré les dancefloors.
Seuls surnagent des événements nocturnes plus ou moins ponctuels, par exemple ceux organisés par Angels.ch (cf. notre article du 24 janvier 2012). Les festivités nocturnes zurichoises s’adressent maintenant presque toutes aux hétéros.
Zurich reste certes une vie éminemment gay-friendly. Mais uniquement le jour, ou peu s’en faut.
Philca / MensGo
(via Le Point [Le Cap] et Tribune de Genève [Zurich, l’article n’est pas disponible en ligne] du 8 février 2012)