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(Blogmensgo, 20 mars 2012) Cela fait plusieurs années que Montpellier est réputé être la « deuxième ville gay de France », juste après Paris. Plusieurs éléments récents le confirment.
La capitale de la France est surtout connue pour sa vie nocturne et pour son quartier du Marais, chers au cœur – et au portefeuille – des gays et des lesbiennes. Dans la capitale de l’Hérault, le militantisme gay-friendly ne se borne pas à un seul quartier. Toute la ville, ses élus et ses administrations s’y impliquent.
On a pu l’entendre ce matin dans un reportage de France Inter (toujours pas téléchargeable au moment où j’écris ce texte) consacré à Montpellier, dans le cadre d’un dossier sur les villes à l’heure de l’élection présidentielle française. Le reportage de la radio publique se focalisait sur les actions de la ville en faveur de la communauté et de la cause LGBT.
Et il y avait de quoi être fier. On se souvient de l’appel de Montpellier lancé en novembre 2009 par la maire, Hélène Mandroux, visant à légaliser le mariage homosexuel et l’adoption homoparentale. On se souvent aussi de son mariage symbolique d’un couple homosexuel en février 2011, qui lui valut d’obtenir cette année-là le prix Pierre Guénin contre l’homophobie (site web | page Facebook).
Mais le reportage de France Inter a préféré mettre l’accent sur la démarche volontariste de l’administration scolaire locale, qui a introduit dans ses formulaires officiels, à côté des cases « prénom du papa » et « prénom de la maman », des cases « prénoms des papas » et « prénoms des mamans » (enfin quelque chose dans ce goût-là, je cite de mémoire). Une manière intelligente de militer pour la fin des discriminations à l’encontre des couples non mariés.
Le reportage aurait tout aussi bien pu évoquer l’attribution du prix Pierre Guénin 2012 à Louis Nicollin, président du club de foot de Montpellier, pour avoir recyclé en campagne anti-homophobie ses propos homophobes d’octobre 2009 (où il traitait un adversaire de « petite tarlouze », propos repris avec humour à la fin du clip vidéo ci-dessus). Soit dit en passant, Nicollin partagera le millésime 2012 avec l’écrivaine Virginie Despentes, dont l’adaptation cinématographique de Bye bye Blondie donne une dimension lesbienne à une romance qui dans le livre était hétérosexuelle.
Update. Louis Nicollin a été dépossédé de sa récompense, peu après, en raison de nouveaux propos homophobes. Il est mort le 29 juin 2017 à l’âge de 74 ans.
Le reportage aurait également pu se concentrer sur les efforts de l’association Le Refuge (site web | page Facebook) en faveur des jeunes gays et lesbiennes en rupture familiale.
Enfin, le reportage aurait pu mentionner la participation d’un Montpelliérain à un championnat du monde. En l’occurrence la participation de Rémy Frejaville comme représentant de la France à l’élection de Mister Gay World 2012, dont j’avais parlé dans mon article d’hier en oubliant de mentionner le candidat hexagonal. Bon, l’oubli est réparé – mais je ne fais toujours pas de Rémy mon favori, malgré l’impressionnant calibre de ses mollets.
On ne terminera pas cet article sans préciser que la prochaine Lesbian and Gay Pride de Montpellier se tiendra le 2 juin 2012.
Philca / MensGo
(via France Inter du 20 mars 2012)