L’Inter-LGBT appelle à voter Hollande au second tour de la présidentielle française

(Blogmensgo, 26 avril 2012) Estimant que Nicolas Sarkozy met tout son poids contre les droits LGBT alors que « François Hollande prend des engagements clairs en faveur de l’égalité des droits », l’Inter-LGBT appelle à voter pour le candidat socialiste. Il ne s’agit pas de voter pour/contre un parti politique, précise l’Inter-LGBT dans un communiqué du 25 avril 2012, mais bien de voter pour/contre une personnalité et une vision d’avenir.

Rappelant que Nicolas Sarkozy n’a pas tenu ses principales promesses de 2007 en faveur de la communauté LGBT (lesbienne, gay, bi, trans), le collectif d’associations françaises constate que le candidat de droite « utilise les questions LGBT (et son opposition à l’égalité des droits) dans sa campagne pour rassurer la frange la plus conservatrice de son électorat et amadouer les électeurs séduits par les thèses de Marine Le Pen au premier tour » de l’élection présidentielle.

François Hollande est en revanche ostensiblement favorable à plusieurs revendications LGBT, en particulier le mariage homosexuel, l’adoption homoparentale, la simplification du changement d’état civil pour les trans et la lutte contre la transphobie.

C’est la première fois depuis 2002 (où le candidat de l’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, était arrivé au second tour de la présidentielle) que l’Inter-LGBT donne une consigne de vote. Nicolas Gougain, porte-parole du collectif, rappelle n’avoir pas préconisé un choix en 2007 car la candidate socialiste, Ségolène Royal, était beaucoup moins volontariste en matière de droits LGBT que son désormais ex-compagnon François Hollande. Mais l’appel à voter Hollande n’est pas « un chèque en blanc signé au candidat », prévient-il.

L’Inter-LGBT profite de l’occasion pour signaler que les principales Gay Prides françaises auront pour slogan « 2012, l’égalité n’attend plus ».

Commentaire. L’équipe de campagne de François Hollande inclut une cellule consacrée aux question LGBT, animée par Gille Bon-Maury et Michel Teychenne. Rien de tel chez le candidat Sarkozy.

Philca / MensGo
(via NouvelObs.com du 25 avril 2012)