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(Blogmensgo, 4 mai 2012) Comme tous les 4 mai depuis 2010, c’est aujourd’hui la Journée internationale contre les DRM. Rien à voir avec l’homosexualité, mais ce n’est pas une raison suffisant pour n’en point parler ici.
DRM ? En anglais, digital rights management, c’est-à-dire gestion des droits numériques. Le numérique inclut tous les éléments de production intellectuelle accessibles par des supports dématérialisés en général, via Internet en particulier.
Rien n’est plus légitime que la rémunération d’un auteur. Qu’il s’agisse de livre, de musique, de cinéma, d’arts scéniques ou plastiques, il est normal que les auteurs et leurs éditeurs ou producteurs soient rémunérés. En revanche, le bât blesse dès lors que des petits malins – disons plutôt des gros requins – croient plus judicieux de mettre des « verrous numériques », ces fameux DRM, sur les œuvres afin soi-disant de protéger le droit des auteurs.
Les DRM ont pour effet d’empêcher l’acheteur de jouir normalement de son achat. Lorsque l’on achète un ebook (livre numérique) avec DRM, on ne peut généralement pas modifier la police et la taille de l’affichage, lire l’ebook sur n’importe quel support, copier-coller un extrait ou imprimer une page. Et si l’on change de coordonnées bancaires avant de changer de disque dur ou d’ordinateur, eh bien grâce aux DRM on perd absolument tous ses fichiers achetés légalement, puisqu’ils deviennent ipso facto inutilisables en dehors des terminaux déjà « autorisés ».
Les DRM visent à lutter contre le piratage, alors même que le « déplombage » d’un fichier avec DRM est à la portée d’un enfant de 8 ans. Les DRM ne sauraient donc empêcher un pirate de rester un pirate. Il serait infiniment plus pratique, moins contraignant pour l’acheteur légitime et plus difficile à pirater, de préférer un simple « tatouage » (watermarking) des œuvres numériques. Lequel tatouage devra rester très discret s’il est visible à l’œil nu.
Le meilleur moyen de tacler les DRM consiste encore et surtout à boycotter les librairies en ligne qui ne signalent pas clairement la présence de DRM. Les boycotter le 4 mai… et le reste de l’année aussi.
Philca / MensGo
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