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(Blogmensgo, 27 juin 2012) Quelque 400 militaires et civils travaillant au Pentagone (siège du ministère américain de la Défense) ont assisté, le 26 juin 2012, à une célébration en marge du « mois de la Gay Pride » (donc juin aux États-Unis). Il s’agissait là d’une simple table ronde, l’US Army n’ayant pas pris part aux cortèges officiels des Gay Pride organisées dans le pays. C’était aussi le premier événement de ce genre à être organisé au grand jour dans l’armée américaine.
Comme lors de tout événement officiel similaire, la réunion a commencé par un lever de drapeau – le drapeau américain, mais pas le drapeau arc-en-ciel.
Jeh Johnson, directeur des affaires juridiques au Pentagone, a souligné que l’armée américaine aura accepté la légalisation de l’homosexualité (cf. notre article du 20 septembre 2011) dans ses rangs « mieux que nous ne l’espérions ». Johnson a toutefois déploré l’absence de hauts gradés en uniforme dans l’assistance. C’est le signe, selon lui, qu’il reste encore beaucoup à faire pour que l’armée devienne parfaitement gay-friendly.
Un officier gay, Matthew Phelps, capitaine dans le Corps des marines, a profité de la réunion pour dire à quel point les gays et lesbiennes étaient ostracisés à l’époque où l’homosexualité demeurait taboue au sein de l’armée. La loi « Don’t ask, don’t tell » (ne rien demander, ne rien dire) transformait deux fois les militaires homosexuels en parias : une première fois en leur interdisant de révéler leur homosexualité ; une seconde fois en les empêchant de participer autant que les autres à la cohésion des troupes. C’est ainsi que Phelps, lorsqu’il officiait en Irak, était de fait réduit au silence lorsque ses collègues évoquaient leur « seconde moitié » restée au pays.
Quelques jours auparavant, le député républicain Howard McKeon, président de la commission des affaires militaires à la Chambre des représentants, déclarait que l’abolition de la loi « Don’t ask, don’t tell » peut être considérée comme définitive et que son parti ne fera pas marche arrière.
Le Servicemembers Legal Defense Network (SLDN), association militant pour les droits LGBT dans l’armée, estime que 66 000 gays et lesbiennes servent aujourd’hui dans l’active.
Philca / MensGo
(via toute la presse, dont AFP et Reuters du 26 juin et Businessweek du 27 juin 2012)