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(Blogmensgo, 8 juillet 2012) Quelque 25 000 personnes ont défilé le 7 juillet 2012 pour la Gay Pride londonienne. Des restrictions budgétaires drastiques ont contraint les organisateurs à imposer un cortège sans chars ni bateaux, à raccourcir son trajet, à supprimer les animations de rue (notamment à Soho) et à supprimer plusieurs événements officiels d’envergure. Le scénario catastrophe que craignait notre ami Benjamin s’est donc avéré.
Le comité d’organisation de Pride London affirme que ces 25 000 personnes correspondent à « la plus grosse affluence jamais enregistrée ». Lors des éditions précédentes, Pride London avait attiré jusqu’à 1 million de participants, simples spectateurs inclus.
Les participants ont surtout manifesté en faveur du mariage homosexuel et de l’égalité des droits de la communauté LGBT dans ce domaine, que le gouvernement veut légaliser avant 2015.
Entre-temps, les organisateurs ont été critiqués pour leur gestion de l’événement et pour leur incapacité à proposer un événement digne de son prestige. Patrick Williams, président de Pride London, a choisi de démissionner début juillet, remplacé à titre provisoire par Tony Hughes.
La Pride London 2012 a conservé sa double estampille EuroPride 2012 et WorldPride 2012. Le gouvernement britannique lui-même a, pour la première fois de son histoire, pavoisé pendant deux jours le Cabinet Office (quartier général du gouvernement) avec un drapeau arc-en-ciel. Si des sponsors aussi importants que la chaîne de supermarchés Tesco ont maintenu leur partenariat, d’autres ont préféré se désister.
Les organisateurs se sont excusés auprès de la communauté pour les « changements de dernière minute dans l’agenda du 7 juillet ». Ils espèrent toutefois « revoir tout le monde l’an prochain pour la Pride 2013 ».
Commentaire. Juste après le gigantisme du Jubilé, juste avant le gigantisme des Jeux olympiques, la gigantesque Pride s’est faite naine. Comme si les Britanniques n’avaient désormais plus d’yeux que pour les dieux du stade.
À Londres, le moindre événement poétique lié aux JO semble bénéficier d’une plus grande ferveur médiatique. On envisage même un lâcher de poèmes par hélicoptère, comme le signale ce passionnant article [qui n’est plus en ligne] publié le 29 juin 2012 par la New York Times Book Review. À tout hasard, je signale que le même journal recommande le récent livre de Linda Hirshman intitulé Victory: The Triumphant Gay Revolution, où l’auteur évoque l’histoire des droits LGBT depuis le début du XXe siècle jusqu’à nos jours.
Philca / MensGo
C’est dommage que ça se soit passé ainsi, mais le plus important je pense, c’est que la mobilisation reste forte au sujet des revendications.