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(Blogmensgo, 2 septembre 2012) Les 10 000 salariés de l’entreprise française de télécommunications SFR peuvent, depuis le 1er septembre 2012, prendre un « congé de parentalité » même s’ils vivent en couple gay ou lesbien.
Le congé de parentalité des couples homosexuels équivaut au congé de paternité pour les couples hétérosexuels. L’arrivée d’un enfant au sein d’un couple homosexuel permettra donc au parent travaillant chez SFR de prendre jusqu’à 11 jours de congé (soit autant que pour un couple hétérosexuel) tout en percevant l’intégralité de sa rémunération, sous réserve d’avoir au moins six mois d’ancienneté. Un tel congé est accordé quel que soit le régime juridique du couple : marié (si le mariage homosexuel est légalisé), pacsé ou en simple concubinage. C’est l’employeur lui-même qui verse les indemnités journalières non accordées par la Sécurité sociale aux parents de même sexe.
Aucun salarié n’a encore fait une demande de congé homoparental. Une salarié lesbienne dont la compagne va accoucher en décembre 2012 sera peut-être la première à en bénéficier, sous réserve qu’elle en fasse la demande. SFR n’a pas identifié d’autre bénéficiaires à court terme. Le congé n’est accordé qu’à l’occasion d’une naissance, pas d’une adoption. L’entreprise n’exclut toutefois pas d’élargir son congé aux éventuels cas d’adoption homoparentale.
Cette mesure « démontre une vraie reconnaissance des personnes LGBT dans l’entreprise », se félicite un communiqué d’Homosfère, association des personnels LGBT du groupe SFR qui revendique 60 adhérents. L’association déplore toutefois « la difficulté, voire l’impossibilité, à trouver chez SFR des bénéficiaires de ce congé prêts à témoigner à visage découvert », signe que la sortie du placard en entreprise n’est pas encore une réalité.
Homosfère préconise notamment, pour SFR, « la signature d’une charte de lutte contre l’homophobie, un diagnostic de l’homophobie dans l’entreprise » et « l’identification d’une personne référente sur les sujets LGBT ». Faute de quoi, nombre de personnes éligibles au congé homoparental risquent « de se priver de leur droit à ce congé afin d’éviter de faire connaître leur orientation sexuelle à leur employeur ».
Philca / MensGo
Je me demande si sfr n’est pas la première entreprise à prendre cette mesure. Si c’est le cas, elle va sûrement être suivie par d’autres grandes entreprises françaises.