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(Blogmensgo, 21 novembre 2012) Les décès liés au sida ont diminué de 25 % entre 2005 et 2011, voire d’un tiers en Afrique subsaharienne. Au cours des deux dernières années, 63 % de personnes supplémentaires (59 % en Afrique subsaharienne) ont eu accès aux traitements antirétroviraux. En outre, dans 25 pays plus ou moins pauvres (dont une moitié en Afrique subsaharienne), le nombre de contaminations au VIH a régressé d’au moins 50 %. Tels sont résumés, dans communiqué du 20 novembre 2012, les principaux motifs de satisfaction du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida) dans son rapport annuel intitulé Résultats.
Infos (anglais, PDF) : rapport 2012 (Résultats) | infos épidémiologiques
« Cela prouve qu’avec de la volonté politique et en poursuivant notre action, nous pouvons atteindre nos objectifs communs d’ici à 2015 », s’est félicité Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida.
Le rapport signale que plus de 81 pays ont augmenté leurs investissements nationaux contre le VIH/sida d’au moins 50 % entre 2001 et 2011. Il en résulte que les infections à VIH ont en moyenne diminué de moitié chez les nouveau-nés et de 24 % chez les enfants au cours des deux dernières années.
Le rapport souligne toutefois que beaucoup reste à faire. Si la « riposte au sida » bénéficiait en 2011 de financements à hauteur de 16,8 milliards de dollars, c’est une enveloppe d’au moins 22 milliards à 24 milliards qui sera nécessaire en 2015. Le déficit mondial en traitements antirétroviraux concerne en effet 4 millions de couples sérodiscordants (à titre préventif) et 6,8 millions de personnes contaminées (à titre curatif).
Aujourd’hui, s’alarme le rapport de l’Onusida, la moitié des 34 millions de personnes séropositives ignorent leur statut sérologique. Soit autant de personnes susceptibles de nécessiter du jour au lendemain un traitement VIH/sida.
Les principaux obstacles à la régression de la pandémie sont le coût excessif des médicaments antirétroviraux, la faible propagation des stratégies de prévention (préservatifs, circoncision, antirétroviraux) et de dépistage. En particulier auprès des « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », qui restent infiniment plus exposés au VIH (ainsi que les professionnels du sexe et les toxicomanes) que les autres catégories de population.
Commentaire. La stratégie de l’Onusida à l’horizon 2015 (« zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès dû au sida ») est un vœu pieu. Tant que des États continueront de stigmatiser voire de pourchasser et d’emprisonner les homosexuels, la discrimination et la chasse aux sorcières obligeront les gays à se cacher, donc à se soustraire aux stratégies sanitaires dont ils devraient être les premiers bénéficiaires.
Autrement dit, aucune stratégie de lutte contre le VIH/sida ne saurait être efficace sans une condamnation explicite, officielle et universelle des politiques ouvertement homophobes menées par des États, gouvernements et institutions du monde entier.
Philca / MensGo
(via toute la presse du 20 novembre 2012, dont Le Figaro et Le Monde)