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(Blogmensgo, 26 novembre 2012) New Delhi a vu se rassembler plusieurs centaines de personnes, le 25 novembre 2012, lors de sa cinquième Gay Pride annuelle. À Bangalore, la cinquième Gay Pride du 2 décembre 2012 bénéficiera quant à elle du soutien officiel de six multinationales. Et dans les deux cas, les participants réclament la fin des discriminations à l’encontre des gays, lesbiennes et transsexuels.
L’Inde a de facto dépénalisé l’homosexualité il y a trois ans (cf. notre article du 2 juillet 2009). Ce que la communauté LGBT a gagné en droit, elle ne l’a pas encore tout à fait acquis dans les faits. Telle était d’ailleurs la principale revendication à New Delhi (où la Gay Pride s’intitule Delhi Queer Pride Parade) : faire cesser la discrimination homophobe, lesbophobe et transphobe, que ce soit au travail ou à l’école, dans la vie publique ou dans la sphère privée.
Ainsi nombre de manifestants réunis à New Delhi portaient-ils des masques visant à cacher leur identité, par crainte d’être reconnus par leur famille ou leurs collègues.
À Bangalore, le collectif CSMR (Coalition for Sexual Minority Rights) met la dernière main au programme officiel de la cinquième Bengaluru Queer Pride, dont les célébrations ont commencé le 22 novembre et se termineront par un défilé le 2 décembre 2012, avec pour thème générique la notion de genre. Les principaux slogans retenus visent à lutter contre la marginalisation, la discrimination et la répression, même si la fameuse section 377 du code pénal « ne représente plus pour le moment une menace », précise un communiqué des organisateurs.
Quelque 150 entreprises publiques et privées apportent leur soutien aux célébrations de Bangalore. Six multinationales viennent de rejoindre le mouvement. Plusieurs de ces entreprises ont déjà mis en place une politique en faveur de la diversité de sexe et de genre. Mais nombre de ces entreprises, bien que donatrices et représentées dans le cortège, explique le Times of India, ne défileront que sous couvert d’anonymat, de même qu’un certain nombre de leurs employés gay, lesbiennes, trans ou juste friendly. De plus, l’objectif de dons fixé à 100 000 roupies (à peine 1 400 euros) n’était, au 26 novembre 2012, atteint qu’à 83 % (la procédure de don est expliquée ici).
Les mentalités en Inde ont quand même évolué dans une direction plus acceptable, au moins dans le domaine éditorial. Pour preuve, cet article intéressant et documenté qu’ActuaLitté consacrait le 30 octobre 2012 aux thématiques LGBT dans le monde de l’édition en Inde.
Philca / MensGo
(via NouvelObs.com du 25 novembre 2012)