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(Blogmensgo, 20 décembre 2012) La prise d’antirétroviraux à titre préventif est-elle susceptible d’augmenter les comportements à risque chez les individus séropositifs ? Sans répondre à cette question précise, une récente étude britannique montre que la prise de risque est liée au niveau de perception des dangers, donc de (mé)connaissance de ces dangers.
L’étude Astra (Antiretrovirals, Sexual Transmission Risk and Attitudes : antirétroviraux, comportements et risques de transmission sexuelle) a interrogé 2 086 gays séropositifs, dont 85 % sous antirétroviraux et 83 % ayant une charge virale indétectable.
Il a été demandé aux sondés s’ils étaient d’accord avec les deux affirmations suivantes :
Seuls 4 % des répondants se sont dits d’accord avec la première assertion, tandis que 48 % se disaient d’accord avec la seconde affirmation. En revanche, 48 % de l’échantillon s’est dit en désaccord avec les deux affirmations.
L’étude a montré que les rapports sexuels à risque (avec pénétration anale non protégée) sont plus fréquents parmi deux catégories de gays : ceux qui croient que la diminution de la charge virale réduit la capacité de contamination ; et les séropos qui ne prennent pas de traitement antirétroviral.
Quelque 64 % des sondés disent avoir eu au moins un rapport anal au cours des trois mois précédents, et 37 % des répondants précisent qu’il s’agissait d’un rapport anal non protégé (avec un autre séropo dans plus de la moitié des cas).
Cela signifie que 15 % des rapports sexuels non protégés l’ont été avec un ou des partenaires séronégatifs. Ces rapports sérodiscordants non protégés se sont faits dans 40 % des cas avec le partenaire séropo en position passive et dans 20 % des cas avec un partenaire récurrent.
Pour en savoir plus
Synthèse abrégée en français.
Synthèse plus complète en anglais.
Cette étude a été présentée, mi-novembre 2012, lors du 11e congrès international sur le traitement médicamenteux du VIH.
Commentaire.
Cette étude montre à quel point les croyances personnelles relatives au VIH/sida influent sur la prise de risque. Reste à savoir ensuite si les gays britanniques séropositifs sont mieux ou moins bien informés que leurs homologues de France, de Suisse, d’Espagne, d’Italie ou d’ailleurs. Et là, j’ai quand même un doute.
Philca / MensGo
(via Bulletin Aidsmap reçu le 20 décembre 2012, d’après un article anglophone d’Aidsmap publié le 15 novembre 2012)