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(Blogmensgo, 7 janvier 2013) Neuf dirigeants de grandes entreprises françaises ont cosigné, le 7 janvier 2013, la « charte d'engagement LGBT » élaborée par l’association L’Autre Cercle et la société de conseil Accenture. Cette charte formalise la « politique de promotion de la diversité et de prévention des discriminations LGBT » que les signataires s’engagent à mettre en place au sein de leur entreprise publique ou privée.
La charte d'engagement LGBT de L’Autre Cercle (en PDF)
La charte a été cosignée par les dirigeants des entreprises suivantes : Accenture, Alcatel-Lucent, ARS (Agence régionale de santé Île-de-France), Casino, Eau de Paris, IBM, Orange, Randstad et Veolia. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Dominique Baudis, défenseur des Droits (dont les prorogatives englobent plus ou moins celles de la défunte Halde) ; Michel Sapin, ministre du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle ; Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement.
Les signataire s’engagent, d’une manière générale, à « assurer un environnement de travail inclusif pour les personnes » LGBT.
Pour ce faire, les entreprises signataires devront « cultiver un climat d’entente » LGBT-friendly et leurs « instances dirigeantes donneront l’exemple par leur comportement exemplaire ». Ces mêmes instances dirigeantes s’engagent à « assurer un engagement visible […] contre tout propos ou acte de discrimination » à caractère homophobe.
Les actions et concertations relatives à la discrimination, les rapports annuels et autres éléments de reporting devront « mentionner explicitement la thématique LGBT ». De même les entreprises s’engagent-elles à soutenir les initiatives de leur personnel, par exemple la participation à des manifestations, visant à « lutter contre la discrimination à l’encontre des populations LGBT ».
Enfin, les signataires veilleront à « une égalité de droit et de traitement » pour l’ensemble du personnel, quelles qu’en soient « l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle ou de genre ». L’accès aux « droits et avantages » en vigueur dans l’entreprise inclut explicitement, le cas échéant, « le cadre de la conjugalité et de la parentalité ».
Commentaire. L’éternelle histoire du verre à moitié vide et à moitié plein.
On ne saurait bouder son plaisir de voir deux ministres, un quasi-ministre et une palanquée de grands manitous se mobiliser contre la discrimination des gays, lesbiennes, bi et trans au travail, alors même que la France commence à focaliser ses débats sur le mariage homosexuel.
Je suis quand même un peu sceptique. Les chartes ne valent que pour ce qu’elles deviennent. La Charte de 1814 ? Une aimable farce soi-disant pluraliste qui préluda à son antithèse, la Chambre introuvable. La charte contre l’homophobie dans le sport ? Hum.
Philca / MensGo
(via Terrafemina.com du 7 janvier 2013)