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(Blogmensgo, 23 janvier 2013) L’association britannique NAM coorganise une série de conférences téléphoniques mensuelles consacrées au VIH dont la première, le 29 janvier 2013, se focalisera sur « les contributions européennes pour la recherche d’un vaccin contre le VIH ».
Les conférences téléphoniques sont intitulées webinaires : il s’agit de séminaires interactifs associant l’audio par téléphone et des diapos via Internet. Les webinaires, organisés en partenariat avec l’Avac, association britannique de sensibilisation au VIH/sida, durent une heure trente et se déroulent en anglais uniquement. Les participants peuvent poser des questions et recevoir des réponses à l’issue des exposés.
1er webinaire (29 janvier) : infos succinctes (FR) | complètes (UK)
Inscription préalable obligatoire : formulaire (anglais uniquement)
Le premier webinaire se tiendra le 29 janvier 2013 à partir de 14 h TU (donc 15 h à Paris, Madrid ou Lausanne).
Le deuxième webinaire est d’ores et déjà annoncé pour le 26 février 2013. On y évoquera la « recherche européenne sur les microbicides ».
J’en profite pour signaler la parution, dans l’édition du magazine américain Annals of Internal Medicine datée du 15 janvier 2013, d’un article (résumé gratuit | commentaire) consacré au génériquage imminent d’antirétroviraux aux États-Unis.
Les auteurs de cette étude pilotée par Rochelle Walensky (Massachusetts General Hospital) ont calculé que le génériquage des antirétroviraux ferait économiser chaque année 1 milliard de dollars aux caisses de l’assurance-maladie américaine, soit 42 500 dollars d’économies par patient sous trithérapie.
En revanche, l’efficacité de la future trithérapie sera inférieure à celle de l’Atripla. La moindre efficacité s’explique par une prise en trois comprimés au lieu d’un seul, mais aussi par des génériques moins performants que les médicaments princeps qu’ils vont remplacer.
Sur les trois molécules de l’Atripla, l’emtricitabine (Emtriva) est déjà génériquée, l’éfavirenz (Sustiva) le sera très prochainement, et le ténofovir (Viread) se prendra alors en association avec les deux génériques. Or, l’efficacité du générique de l’emtricitabine (lamivudine) « est légèrement inférieure à celle de la version princeps – elle est moins résistante à certaines souches virales ».
Malgré la moindre efficacité potentielle des génériques, Rochelle Walensky estime qu’une trithérapie génériquée peut être aussi efficace que l’Atripla sous réserve que les patients n’oublient surtout pas de prendre leurs trois comprimés quotidiens.
La question du coût est particulièrement cruciale aux États-Unis, où l’Atripla coûte 15 300 dollars par an et par patient (11 500 euros), alors que le même traitement coûte « seulement » 9 600 euros en France. Une trithérapie génériquée ne coûterait plus que 9 200 dollars par an aux États-Unis soit 40 % moins cher que l’Atripla.
À propos de coût, j’en profite pour citer ici l’économiste français Daniel Cohen, qui dans Homo economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux écrit ceci :
« De même qu’en avion on ne tolérerait pas que seuls les passagers de première classe disposent d’un parachute, il serait inacceptable qu’un vaccin contre le sida ne bénéficie qu’à ceux qui en ont les moyens. »
Philca / MensGo
(via Le Figaro du 18 janvier [génériques] et Prevention News du 22 janvier 2013)