Blog for the LGBT community, informative and amusing – A new vision for the world
(Blogmensgo, 25 juillet 2013) Plusieurs dizaines de militants homosexuels ont participé à la première Gay Pride du Monténégro, le 24 juillet 2013, dans la station balnéaire de Budva, sur la côte adriatique. Mais des violences homophobes ont écourté la fête.
Une quarantaine de gays et lesbiennes (nombre variant selon les sources) arborant des drapeaux arc-en-ciel ont brièvement défilé sous haute protection policière près de la mer. Le cordon de police a été attaqué à coups de projectiles divers par deux centaines de contre-manifestants homophobes (nombre variant selon les sources). Les homophobes hurlaient « Tuez les gays », les homos répondaient « Embrassez les gays ».
Faute de pouvoir écouter les discours dans le calme, les participants de la Gay Pride ont écourté l’événement et se sont dispersés par bateau pour des raisons de sécurité.
Quelques homos auraient été contusionnés et 20 homophobes auraient été placés en garde à vue. Le ministre de l’Intérieur, Rasko Konjevic, affirme que la police a fait du bon travail.
Plusieurs quotidiens avaient publié, la veille, de faux avis nécrologiques mettant en scène des personnalités du militantisme gay. La veille aussi, plusieurs cafés de la ville avaient symboliquement cessé de diffuser de la musique afin de protester contre la tenue d’une Gay Pride.
Commentaire Le Monténégro affirme soutenir la tenue d’une Gay Pride. Non par militantisme LGBT, mais pour montrer à l’Union européenne – dont il souhaite devenir membre – qu’il est à l’écoute des droits de l’homme en général et des minorités sexuelles en particulier.
En 2012, le gouvernement monténégrin a fait voter une loi interdisant toute discrimination sexuelle. La même année, les deux acteurs qui interprétaient un couple gay dans une vidéo appelant à la tolérance ont été passés à tabac.
Le Monténégro s’enorgueillit de sa loi soi-disant gay-friendly. Mais aucune loi de ce pays ne réprime l’homophobie. Et le ministère public n’a pas requis de poursuites à l’encontre des libelles haineux publiés par les quotidiens locaux.
Le Monténégro comptaient 662 000 habitants en 2011 selon Wikipédia. Deux tiers d’entre eux considèrent l’homosexualité comme une maladie et les quatre cinquièmes (80 %) estiment que l’homosexualité ne doit pas être affichée publiquement, selon un sondage récent (dont je n’ai pas la référence).
Philca / MensGo