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(Blogmensgo, 8 août 2013) Les dirigeants du club de football anglais de Liverpool ont lancé, fin juillet 2013, une croisade contre les discriminations en général, homophobes en particulier. Sur le terrain, mais aussi dans les gradins et dans les vestiaires. À l’intention de l’encadrement et du personnel, mais pas des joueurs.
La croisade antidiscrimination du Liverpool Football Club se matérialise d’un côté par une formation spécifique, de l’autre par un vade-mecum annoté du vocabulaire à bannir dans l’enceinte du club.
Outre les insultes et dénigrements liés au handicap, à la féminité réelle ou supposée, à la race, à la religion ou à nationalité des gens, le vade-mecum et la formation veulent tacler les remarques déplaisantes relatives à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle.
Dans la liste des mots et expressions « inacceptables » on trouve notamment poof (tapette) et fag (pédé), lezzer (gouine) et dyke (gouine), knob-jockey (ami de la jaquette) et rent-boy (michetonneur), lady-boy (femme à gourdin) et tranny (travelo), you’re gay (tu joues comme un pédé) et don’t be a woman (arrête de jouer comme une gonzesse).
Liverpool n’a pas toujours été en pointe dans la lutte contre les discriminations, comme en témoigne l’affaire Suárez. En 2011, Luis Suárez avait agoni le défenseur français Patrice Évra d’injures racistes et le club de Liverpool avait cru bon de soutenir son joueur. Mais en 2012, Liverpool était devenu le premier club de Premier League à défiler officiellement dans une Gay Pride.
Commentaire. La campagne antidiscrimination de Liverpool n’inclut pas les footballeurs, au motif que c’est de la fédération et non du club qu’ils sont censés prendre leurs directives en matière d’éthique et de moralité.
Les joueurs sont pourtant rémunérés par le club et non par la fédération, jusqu’à preuve du contraire.
L’initiative du Liverpool Football Club est à rapprocher de celle du tournoi de tennis de Roland-Garros (cf. notre article du 28 novembre 2011).
La différence est qu’elle concerne aussi les joueurs de tennis et qu’elle impose des sanctions pécuniaires aux contrevenants (ce qui est juridiquement possible, car les joueurs ne sont pas salariés par l’organisation du tournoi ; en France, une entreprise n’a pas le droit d’imposer des sanctions pécuniaires à ses salariés).
Philca / MensGo