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(Blogmensgo, blog gay du 8 octobre 2013) Paris organisera les Xes Gay Games en 2018. La capitale française l’a emporté, le 7 octobre 2013 à Cleveland, face aux dossiers défendus par Limerick (Irlande) et Londres (Royaume-Uni).
Le jury de la Federation of Gay Games (Fédération internationale des jeux homosexuels) a récompensé la qualité et la minutie du dossier français. La candidature française, parrainée par le couturier Jean-Paul Gaultier et la championne olympique d’escrime Laura Flessel, était activement appuyée par une large frange de la classe politique. Valérie Fourneyron, ministre des Sports, avait fait le voyage de Cleveland en même temps qu’une délégation de la ville de Paris et de la région Île-de-France.
La candidature de Paris avait été écartée en 2005 au profit de Cologne (Allemagne) pour l’organisation des Gay Games en 2010. La Ville Lumière avait également échoué face à Londres pour organiser les Jeux olympiques de 2012.
Après les Gay Games de Cleveland du 9 au 16 août 2014, les Gay Games de Paris 2018 pourraient se dérouler du 2 août 2018 (cérémonie d’ouverture au stade Jean-Bouin, dans le XVIe arrondissement) jusqu’au 11 août 2018 (cérémonie de clôture à la Grande Halle de La Villette). Le comité de candidature espère réunir 15 000 participants pendant ce laps de temps, soit 50 % de plus que la participation moyenne lors des éditions précédentes.
Le budget de l’événement avoisine les 5 millions d’euros, soit deux mille fois moins que le budget des JO 2012 à Londres. Il est vrai que la manifestation ne repose pas sur des critères de performance sportive. C’est aussi, à l’instar des Jeux de la Francophonie, une manifestation à la fois culturelle et sportive.
La participation n’est soumise à aucune orientation ou identité sexuelle. Peuvent donc y participer aussi bien des gays et des lesbiennes que des hétéros et des personnes trans. Cette manifestation, qui prône des valeurs de tolérance, se veut aussi « inclusive » que possible. Peu importe le résultat chiffré ou la performance de l’athlète ou de l’artiste : l’essentiel, c’est de participer.
Fondés en 1982 à l’instigation du décathlonien américain Tom Waddell, les Gay Games accueilleront en 2014 au moins 8 000 participants de 70 pays à travers une bonne trentaine d’épreuves sportives et une quinzaine de disciplines culturelles. Même chose pour l’édition 2018, avec des disciplines sportives (bizarrement, le judo et les échecs ne figurent pas dans la liste prévisionnelle) et des disciplines culturelles fort diversifiées.
Commentaire. Le site officiel de la candidature parisienne met en avant une action volontariste dans le domaine du handicap. Donc méfiance. On sait combien la France est prodigue de belles formules et avare de résultats.
En France, les deux premiers plans autisme ont accouché de deux souris. Les trois premiers plans Alzheimer ont accouché de trois souris. Et rien n’est plus nuisible au bon développement de l’homme (gay ou hétéro) que la multiplication non contrôlée des souris.
Les Gay Games Paris 2018 pourront-ils atteindre la barre des 15 000 participants ? En théorie, oui, puisque le principe des Gay Games est que toute personne qui s’inscrit peut participer, quel que soit son niveau. Dans les faits, il ne faudrait quand même pas que le spectacle et la fête se transforment en grand n’importe quoi.
Légère incertitude aussi quant au leadership des Gays Games. Car Bertrand Delanoë, homosexuel assumé et maire de Paris pour un second et dernier mandat, ne sera plus le premier élu de la capitale en 2018. Et si Delanoë participait à l’une des disciplines sportives ou culturelles des Gay Games ?
Philca / MensGo
(via toute la presse française du 8 octobre 2013, dont Le Figaro, France24)