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(Blogmensgo, blog gay du 6 février 2015) L’Inter-LGBT a profité de la Journée française de prévention du suicide, hier 5 février 2015, pour inaugurer une campagne d’affichage choc visant à sensibiliser sur le suicide des personnes LGBT. De quoi compléter sa campagne amorcée le 10 septembre 2014, à l’occasion de la Journée mondiale contre le suicide.
La nouvelle campagne de l’Inter-LGBT s’appuie sur deux affiches mettant en scène des cas de figure fréquents au sein de la population LGBT (lesbienne, gay, bi, trans). Mais avec une formulation qui, volontairement, refuse de prendre des gants.
La première affiche évoque le suicide par défenestration, ou plus précisément en se jetant dans le vide depuis le toit d’un immeuble. Hasard de l’actualité, cette affiche évoque immédiatement les récents assassinats par l’État islamique de personnes soupçonnées d’appartenir à la communauté LGBT et jetées à terre depuis le haut d’un immeuble.
La nouveauté consiste à utiliser un langage très familier pour en « retourner » aussitôt la rhétorique homophobe. Exemple : « Pour se jeter du sixième étage il ne faut vraiment pas être un PD. – En fait si. »
Et le visuel d’expliquer que si les LGBT se suicident quatre fois plus que la moyenne c’est précisément à cause de ce genre d’insultes.
L’autre affiche illustre elle aussi une affirmation à l’emporte-pièce : « Les gouines se suicident beaucoup plus que la moyenne. – C’est vrai. »
Là aussi, l’affiche explique à quel point de telles insultes peuvent inciter au suicide.
En septembre dernier, l’Inter-LGBT mettait en scène un spot radio une série d’insultes homophobes et en expliquait les conséquences parfois mortelles. Ci-dessous, une piqûre de rappel pour les oreilles distraites.
Il y a quelques années, en revanche, à l’occasion d’une campagne de lutte contre l’homophobie, l’Inter-LGBT n’était pas parvenue à faire valider ce slogan jugé trop subversif : « l’hétérosexualité ce n’est pas normal, c’est seulement majoritaire » (cf. notre article du 3 novembre 2009).
Que s’est-il passé entre-temps ? Trois fois rien. Du côté des pouvoirs publics français, « aucune action concrète n’a été mise en œuvre pour prévenir ce risque », résume l’Inter-LGBT dans un communiqué.
Philca / MensGo