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(Blogmensgo, blog gay du 23 février 2015) Malgré huit nominations, The Imitation Game n’a obtenu qu’un seul trophée – à travers son scénariste Graham Moore – lors des Oscars 2015. La cérémonie, dans la nuit du 22 au 23 février 2015, a d’ailleurs été marquée par Graham Moore et son bouleversant discours de réception.
Ci-dessous, un bref extrait du discours prononcé par Graham Moore :
http://youtu.be/vGF8bzeRwcw
Graham Moore a expliqué, en recevant sa statuette, qu’il avait fait une tentative de suicide à l’âge de 16 ans, « parce que je me sentais bizarre, je me sentais étrange, je croyais n’avoir pas ma place ». Comme si souvent chez d’autres gays, son homosexualité provoquait en lui un sentiment de bizarrerie, un mal-être diffus que renforçaient les réactions de son entourage.
Et maintenant, statuette en main, le jeune et beau scénariste s’adresse à lui-même et aux jeunes LGBT. « Tu te sens différent(e) ? Tu te sens bizarre ? Tu crois que tu n’es à ta place nulle part ? Eh bien oui ! Je te promets que c’est le cas. Reste bizarre ! Reste différent ! Maintenant c’est toi qui es sur la scène. Et c’est toi qui transmets ce même message… »
Il y a un mois, Graham Moore expliquait en détail la genèse et les étapes de son travail sur le scénario qui lui vaut maintenant un oscar :
À noter que son homonyme, la très friendly Julianne Moore, a obtenu l’oscar de la meilleure actrice pour son interprétation d’une femme confrontée à la maladie d’Alzheimer dans Still Alice. Julianne Moore avait déjà été couronnée pour ce même rôle à l’occasion des SAG Awards (cf. notre article du 26 janvier 2015).
The Imitation Game n’aura donc récolté qu’une simple récompense technique à travers Graham Moore. Comme prévu, Birdman et son réalisateur Alejandro G. Iñárritu ont été sacrés meilleur film et meilleur réalisateur, l’emportant sur The Imitation Game et son réalisateur Morten Tyldum.
Eddie Redmayne incarnant Stephen Hawking dans The Theory of Everything a lui aussi été préféré à Benedict Cumberbatch (photo) dans The Imitation Game. Et comme aux récents SAG Awards, Patricia Arquette s’est emparée du meilleur second rôle féminin grâce à Boyhood en devançant Keira Knightley pour The Imitation Game.
Dans la nuit du 20 au 21 février 2015, la cérémonie française des Césars sacrait Pierre Niney (photo) meilleur acteur de l’année pour sa très inspirée incarnation d’Yves Saint Laurent dans le biopic Yves Saint Laurent de Jalil Lespert.
Niney l’emporte sur les six autres nominés, parmi lesquels Gaspard Ulliel, autre interprète du défunt couturier, mais cette fois-ci dans le Saint Laurent mis en scène par Bertrand Bonello.
Le biopic de Bonello était le plus fréquemment cité, avec dix nominations ex æquo (contre sept nominations pour le biopic de Lespert). Il quitte les Césars 2015 avec une modeste récompense technique, celle d’Anaïs Romand au titre des meilleurs costumes. L’autre biopic consacré à Saint Laurent était lui aussi (à travers Madeline Fontaine), en toute logique, nominé dans cette catégorie.
Enfin, le césar du meilleur film étranger échoit à Mommy. Ce film du jeune réalisateur québécois Xavier Dolan avait déjà reçu une belle moisson de récompenses, en particulier le prix du jury à Cannes en 2014.
Ci-dessous, la bande-annonce de Mommy :
Philca / MensGo