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100 000 dollars pour une capote au Viagra

(Blogmensgo, blog gay du 17 avril 2015) Des chercheurs de l’université australienne de Wollongong s’apprêtent à tester un préservatif ultrafin, ultrasûr, ultrafun, ultraécolo et capable d’embarquer du Viagra ou des antirétroviraux.

Ci-dessous, un reportage que l’émission scientifique Catalyst d’ABC Australia consacrait, le 7 avril 2015, aux préservatifs d’aujourd’hui et surtout de demain.

En avril 2014, la fondation Bill-et-Melinda-Gates avait octroyé à plusieurs projets de préservatifs masculins ou féminins innovants une subvention de 100 000 dollars chacun. Une telle subvention avait notamment été distribuée à une équipe de chercheurs de l’université de Wollongong, en Australie, qui travaillent sur une nouvelle génération de préservatifs à travers le projet Geldom. Leur innovation est désormais en phase de test.

Les premiers tests consisteront à examiner la manière dont réagit le cerveau de deux personnes engagées dans un rapport sexuel avec préservatif. Il s’agira ainsi de vérifier si le nouveau préservatif est – conformément à son objectif – perçu comme plus agréable à utiliser que s’il s’agissait d’un rapport non protégé. L’analyse s’appuiera sur des données obtenues par IRM fonctionnelle (IRMf).

Préservatif Geldom
Le chef de projet, Robert Gorkin, teste la solidité de sa capote. ©Fondation Gates.

Le préservatif à tester ne contient pas de latex, afin d’éviter toute réaction allergique. Composé à 95 % d’un hydrogel biodégradable, il est hyperextensible et très résistant, ce qui l’empêchera en principe d’éclater. Cette capote d’un genre nouveau est par ailleurs capable de s’autolubrifier afin de faciliter la pénétration. Enfin, ce préservatif doit pouvoir embarquer des doses d’antirétroviraux dans un cadre préventif ou de Viagra si l’on veut favoriser l’érection.

Le détail et la durée des tests en cours ne sont pas spécifiés. On ignore notamment si les tests impliquent des couples homos ou hétéros, si la pénétration est anale ou vaginale, si les préservatifs seront utilisés « nature » ou au Viagra.

Quoi qu’il en soit, le cahier des charges consistait à concevoir un préservatif assez fin pour que le corps le perçoive non pas comme un obstacle au plaisir mais comme une seconde peau. Sa mission est même de donner envie de s’en servir, par conséquent d’optimiser la prophylaxie et la lutte contre le VIH/sida.

Ci-dessous, une présentation du projet australien Geldom et de son préservatif futuriste – voire jouissif :

Il reste aussi à définir les modalités de production industrielle et de mise à disposition du futur préservatif dans les régions – en particulier l’Afrique subsaharienne – qui en auront le plus besoin.

Commentaire. Le projet australien entend faire à peu près la même chose qu’un produit existant (dont on anticipait la commercialisation dans un article du 18 décembre 2011), mais en rendant le produit accessible au plus grand nombre. Car ledit produit commercial, vendu par exemple sous la marque Blue Diamond, coûte la bagatelle de 7 € pour un paquet de quatre préservatifs.

Philca / MensGo
(via FranceSoir.fr du 16 avril 2015)

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