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(Blogmensgo, blog gay du 12 janvier 2016) Il était auteur, compositeur, interprète, acteur et producteur, mais surtout innovateur et avant-gardiste en tout. David Bowie est mort d’un cancer, le 10 janvier 2016, à 69 ans.
Deux jours avant de s’éteindre, David Bowie posait pour l’éternité son grand sourire devant l’objectif de Jimmy King. Il fêtait ainsi un soixante-neuvième anniversaire qu’il savait être le dernier.
Tout a été dit sur le chanteur britannique, depuis la couleur les couleurs de ses yeux jusqu’à la place de sa discographie dans l’histoire musicale.
Pour moi, il était avant tout un intellectuel capable d’anticiper les tendances et les mouvements du futur. Arrivant trop tôt sur le marché, il vendait par conséquent moins d’albums que les artistes moins doués qui se réclamaient de lui.
David Bowie aura marqué, notamment dans les années 1970, la manière dont le public percevait l’homosexualité – ou, en l’occurrence, la bisexualité – et l’identité de genre. Ce physique androgyne qui empêchait les crétins de lui coller une étiquette et de le mettre dans une case, Bowie en faisait le tremplin scénique de son hétéronyme halluciné et hallucinant, Ziggy Stardust.
À la même période – en 1972, selon Wikipedia – Bowie révélait sa bisexualité. En des termes d’ailleurs assez maladroits, qu’il s’efforça de corriger par la suite :
“It’s true—I am a bisexual. But I can’t deny that I’ve used that fact very well. I suppose it’s the best thing that ever happened to me.”
(C’est vrai – je suis bisexuel. Mais je ne peux pas nier que je m’en suis fort bien servi. Je crois que c’est ce qui m’est arrivé de mieux.)
La rumeur lui prêta une relation homosexuelle avec Mick Jagger. Vrai ou faux ? On s’en fout…
Pour l’illustration musicale et surtout pour les paroles, j’ai choisi sa chanson « Boys Keep Swinging » (album Lodger). Et en vrai live plutôt que dans l’un de ces horribles clips où il allumait une cigarette avant de chanter en playback.
La petite histoire retiendra qu’en janvier 2016, deux auteurs-compositeurs-interprètes sont morts d’un cancer à l’âge de 69 ans : l’un français, Michel Delpech, et l’autre anglais, David Bowie. Deux symboles des années 1970 qui, pendant des années, auront traversé un désert peuplé de paradis artificiels et de substances plus ou moins illicites.
Et puisqu’on est dans la chanson, je ne résiste pas à l’envie d’évoquer… Michel Sardou. Ou, plus exactement, sa chanson « Je vole », emblématique elle aussi des années 1970.
Cette chanson raconte la fuite – fugue ? suicide ? – d’un adolescent qui quitte le domicile familial. Un jeune gay, Jonathan Belvis, en a mis en ligne, le 9 janvier 2016, une reprise très émouvante sur sa page Facebook. Jonathan explique ainsi avoir quitté le domicile familial pour mieux vivre sa vie sentimentale, malgré l’amour qu’il voue à ses parents. Cette reprise m’est signalée par Claude-André, qui en a fait son coup de cœur de la semaine, du mois ou de l’année 2016.
Joli brin de voix (je parle de Jonathan, pas de Claude-André), malgré quelques défauts ici et là. En tout cas, la reprise par Jonathan de cette chanson – que je considère comme une des pires horreurs du répertoire français – est infiniment meilleure et plus émouvante que le pensum de Louane dans l’affligeant film La famille Bélier d’Éric Lartigau.
Philca / MensGo