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(Blogmensgo, blog gay du 8 février 2016) Le ministre koweïtien de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Bader Al-Essa, affirme que les étudiants et enseignants homosexuels ne seront ni démis de leurs fonctions ni expulsés. Dans le cas contraire, « ils seront réintégrés en vertu de la loi ». Or, la loi koweïtienne proscrit de facto l’homosexualité.
Bader Al-Essa, qui dirige le ministère de l’Éducation et celui de l’Enseignement supérieur, admet qu’il existe quelques cas isolés dans le milieu éducatif, dont certains concernent « des employés d’institutions publiques ».
Le ministre affirme que « l’on traite ces affaires dans les écoles avec la plus grande discrétion » et que ses services « fournissent une aide sociale et psychologique » adaptée. Et le ministre Al-Essa de suggérer le vote d’une loi plus protectrice pour les personnes LGBT en milieu éducatif.
De quelles affaires s’agit-il précisément ? Combien de personnes sont impliquées ? Pour combien de révocations et d’expulsions ? Le ministre ne fournit aucun détail et ne livre aucun indice. Il se borne à expliquer que son pays se veut plus tolérant et que les écoles koweïtiennes cherchent à attirer des étudiants sans se préoccuper de leur orientation sexuelle. Personne n’aurait été renvoyé pour motif d’homosexualité pendant son mandat.
La loi du Koweït interdit la « débauche » et les « actes contre nature ». Donc les relations homosexuelles, punies par un emprisonnement qui peut atteindre dix ans si elles impliquent une personne ayant moins de 21 ans.
Toute imitation ou simulation d’une identité sexuelle opposée peut valoir jusqu’à un an de prison. C’est ainsi qu’en octobre 2014, la police koweïtienne a interpellé 23 personnes qui participaient à une soirée costumée privée.
Commentaire. La tolérance du Koweït à l’égard des gays, lesbiennes, bis et trans est telle qu’aucune organisation LGBT n’y est, à ce jour, officiellement acceptée.
Quant à la phraséologie pour le moins ambiguë du ministre de l’Éducation, elle donne un motif supplémentaire aux personnes LGBT pour ne pas aller étudier ni enseigner au Koweït.
Philca / MensGo