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(Blogmensgo, blog gay du 29 février 2016) La 88e cérémonie des Oscars a décerné les récompenses de meilleur film de l’année et meilleur scénario original à Spotlight. Ce film, réalisé par Tom McCarthy et coécrit avec Josh Singer, s’inspire d’une histoire vraie : la découverte d’une affaire de prêtres catholiques pédophiles couverts par l’archevêché de Boston.
Quatre-vingts garçons furent victimes d’abus sexuels dans la région de Boston (Massachusetts), avec la complicité active ou passive de l’Église catholique, de juristes et de personnalités politiques. L’affaire, découverte en 2001 par des journalistes du Boston Globe (honorés par un prix Pulitzer en 2003), impliquait de nombreux prêtres et fit scandale aux États-Unis.
Spotlight aura donc reçu deux récompenses (meilleur film et meilleur scénario) sur six nominations. Le film était aussi en lice au titre du meilleur second rôle féminin (Rachel McAdams) et masculin (Mark Ruffalo), meilleur réalisateur (Tom McCarthy) et meilleur montage (Tom McArdle).
Ce film méritait-il autant de nominations et de récompenses ? Faute de l’avoir vu, je me bornerai à suggérer que ce long-métrage (il dure deux heures) ne brille ni par son audace malgré un sujet sensible, ni par son originalité malgré un sujet peu courant au cinéma.
Quoi qu’il en soit, les producteurs ont dédié ce film « aux survivants » de cette sordide affaire, c’est-à-dire à tous les enfants victimes de pédophilie sous couvert de religion.
Lady Gaga a profité de la cérémonie pour interpréter un morceau (Til It Happens to You, Jusqu’au jour où ça t’arrive) en mémoire des victimes de viol. Cela concernait certes des viols sur les campus, mais la coïncidence méritait d’être soulignée.
Autre coïncidence, c’est ce lundi 29 février que le cardinal George Pell, 74 ans, faisait sa déposition dans le cadre d’une enquête sur des crimes pédophiles en Australie. L’ancien chef de l’Église catholique australienne, aujourd’hui en poste au Vatican, a reconnu que si l’Église avait couvert les agissements de prêtres pédophiles en Australie et ailleurs, il s’agissait là de « fautes individuelles » et non pas d’une volonté structurelle délibérée.
George Pell était lui-même proche du prêtre australien Gerald Ridsdale, condamné pour avoir abusé sexuellement d’une cinquantaine de garçons pendant trois décennies.
Philca / MensGo