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(Blogmensgo, blog gay du 13 septembre 2016) Les Sud-Africains sont majoritaires à estimer que les gays et les lesbiennes devraient bénéficier des mêmes droits fondamentaux que toute autre personne. Mieux encore, les homos devraient être partie prenante de la culture et des traditions sud-africaines au même titre que n’importe qui d’autre. En revanche, les Sud-Africains sont aussi majoritaires à considérer que les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont moralement condamnables. Telle est la principale conclusion d’une enquête publiée le 9 septembre 2016 par The Other Foundation, une organisation d’Afrique australe qui milite pour l’égalité universelle des droits.
Les chiffres de The Other Foundation confirment plusieurs certitudes tout en apportant quelques surprises.
Près de 80 % des répondants affirment qu’ils n’envisageraient jamais de harceler physiquement ou verbalement une personne qui ne se conforme pas à la norme de genre. Et 55 % déclarent qu’ils « accepteraient » que quelqu’un de leur famille soit gay ou lesbienne.
On rappelle que l’Afrique du Sud est le seul pays d’Afrique où le mariage homosexuel est légal. Par rapport à 2012, six fois plus de Sud-Africains (soit 9 % aujourd’hui) disent être « tout à fait d’accord » avec l’autorisation du mariage gay. La proportion de ceux qui ne sont « pas du tout d’accord » a chuté de 48,5 % en 2012 à 23,4 % en 2016.
La Constitution sud-africaine interdit la discrimination à raison de l’orientation sexuelle. Les répondants sont aujourd’hui deux fois plus nombreux à être d’accord que ceux qui préféreraient supprimer la protection constitutionnelle contre l’homophobie.
Une des surprises du sondage est que les personnes « modérément croyantes » tolèrent mieux les gays et lesbiennes que les personnes « les moins croyantes ».
L’homosexualité est « contraire à la morale », selon 72 % des personnes interviewées.
Seule une très courte majorité de la population (50,6 %) estime que les gays et lesbiennes devraient avoir les mêmes droits que tous les Sud-Africains. La proportion des gens qui sont « tout à fait d’accord » avec cela ne représente que 14 % des interviewés.
De plus, le mariage gay ne recueille que 36,6 % d’opinions favorables, contre 46 % d’opinions défavorables.
Et il ressort qu’au cours des 12 mois précédant l’entretien, pas moins de 450.000 Sud-Africains (presque 1 % de la population) s’en sont pris physiquement à des femmes « qui s’habillaient et se comportaient comme des hommes en public ». Et quelque 240.000 Sud-Africains ont molesté des hommes « qui s’habillaient et se comportaient comme des femmes ».
Le titre de l’étude, en forme d’oxymore (progressive prudes, c’est-à-dire prudes progressistes) atteste l’écart entre le déclaratif et le factuel. Les Sud-Africains se déclarent globalement friendly, mais une minorité agissante n’hésite pas à tabasser des pédégouines.
Méthodologie. Étude intitulée Progressive Prudes: A Survey of South African Attitudes to Homosexuality and Gender Non-Conformity (Prudes progressistes, enquête sur les attitudes sud-africaines à l’égard de l’homosexualité et du non-conformisme genré), commanditée par The Other Foundation et réalisée par le Human Sciences Research Council (HSRC). Résultats partiels disponibles ici.
Quelque 3.000 personnes représentatives de la population sud-africaine ont répondu aux 32 questions posées dans l’une des huit langues disponibles, au choix de la personne interviewée.
Philca / MensGo
Source principale : BDLive, 12 septembre 2016