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(Blogmensgo, blog gay du 30 septembre 2016) Puisque c’est aujourd’hui vendredi, parlons un peu du Friday wear. Mais pas n’importe quel habillement. Celui que la marque suédoise H&M promeut à travers sa campagne d’automne 2016. Une campagne en forme de slogan : #LadyLike. Un slogan inclusif, avec un clip promotionnel montrant une personne trans et un baiser langoureux entre deux femmes.
Le principe adopté par H&M est que toute personne qui se considère comme une femme est une femme, quels que soient son apparence physique et le regard que les gens portent sur elle. Principe intangible que bafouent toujours les fanatiques et les imbéciles. C’est ce principe qu’a mis en scène et interprété le duo Lion Babe, à travers une reprise de « She’s a Lady » – chanson de Paul Anka immortalisée par Tom Jones – dans le clip vantant la collection automne-hiver 2016 de H&M.
D’où la présence très visible dans le clip ci-dessus de Hari Nef, mannequin trans qui avait déjà collaboré avec H&M lors d’un défilé de mode à Paris en mars 2016. Présence encore plus ostensible, puisque culminant à la fin du clip, celle de deux femmes qui s’embrassent sur la bouche, d’une manière parfaitement naturelle.
Tel est donc le triple message de H&M : promouvoir les vêtements de sa dernière collection, prouver que le mannequinat féminin n’est pas synonyme de rachitisme, mais aussi et surtout montrer la diversité de genre et la diversité de la femme, quelles que soient son apparence physique et son orientation sexuelle.
L’intention me paraît d’autant plus louable que je consacre mon article du vendredi à la vidéo de H&M, qui connaît un joli succès sur les réseaux sociaux, et c’est tant mieux.
Je suis en revanche un peu moins séduit par l’esthétique de la réalisation et par la qualité de l’interprétation de « She’s a Lady » par Jillian Hervey, la chanteuse de Lion Babe.
Beaucoup plus conforme à mes goûts, le clip de H&M célébrant les vêtements de rentrée enfantine 2016-2017. Les acteurs et actrices sont tous de jeunes enfants, engagés dans une chorégraphie bondissante qui pastiche et même parodie les clichés du gangsta rap.
On les voit, dans le clip ci-dessous, s’investir dans une « guerre des gangs » dont la musique et la chorégraphie sont orchestrées par une DJ qui a cessé de sucer son pouce depuis peu de temps.
Le clip avec Hari Nef comportait un message inclusif militant. Le militantisme est absent du clip des « gangsta kids », mais il est habilement remplacé par l’humour et la virtuosité chorégraphique. Alors autant voir les deux vidéos plutôt qu’un seul, même si ce n’est pas pour les mêmes raisons.
Philca / MensGo
Source consultée en premier : Newnownext.com, 22 septembre 2016.