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Rachel Farr et son équipe ont étudié 96 familles adoptives, dont une moitié de l’échantillon où les parents sont de même sexe (gays ou lesbiennes), et l’autre moitié composée de parents hétéros. L’étude s’intitule Does Parental Sexual Orientation Matter? A Longitudinal Follow-Up of Adoptive Families With School-Age Children. (L’orientation sexuelle des parents a-t-elle une importance ? Suivi longitudinal de familles adoptives ayant des enfants d’âge scolaire.)
L’étude conclut que l’orientation sexuelle des parents (gays, lesbiennes, hétéros) n’a pas d’incidence, pour les enfants d’âge scolaire, sur leur adaptation avec les autres enfants, les parents, les couples, ni sur le fonctionnement familial.
Les problèmes éventuels étaient prévisibles non pas par l’orientation sexuelle des parents (ou par la manière dont elle est vécue par les enfants adoptifs), mais par le stress parental et par les problèmes d’adaptation de l’enfant constatés avant l’adoption ou pendant la période préscolaire de l’enfant adoptif. Moins les parents étaient stressés avant l’adoption, moins les enfants ont eu de problèmes de comportement après l’adoption.
On précise que dans les 96 cas étudiés, il s’agissait d’adoptions d’enfants en bas âge. Les 96 familles ont été suivies depuis la petite enfance jusqu’à la moyenne enfance des enfants adoptifs.
L’équipe de Rachel Farr n’a d’ailleurs noté aucune différence significative entre les familles homoparentales ou hétéroparentales au regard des problèmes comportementaux, des niveaux de stress, des relations de couple, du fonctionnement de la cellule familiale et de l’adaptation relationnelle.
Une originalité notable de cette étude est qu’elle tenait compte des observations formulées par les enseignants des enfants adoptifs. Les seuls effets négatifs, rencontrés ici ou là, sont des manifestations d’homophobie à l’encontre des patents LGBT et de leurs enfants adoptifs, quelle qu’en soit l’origine (enseignants, autres parents ou autres enfants).
En conclusion, l’adoption homoparentale n’a aucune conséquence préjudiciable pour les parents et couples adoptants ni pour les enfants adoptifs. Rachel Farr suggère une adaptation à l’avenant des lois, règlements et procédures, afin de ne pas introduire ou laisser perdurer des motifs ou motivations imaginaires (et homophobes).
Commentaire. Rien de nouveau, évidemment, mais une piqûre de rappel ne fera de mal à personne.
À noter par ailleurs que Rachel Farr recherche des doctorants pour rejoindre son laboratoire de recherche à la rentrée 2017-2018. Le labo se spécialise sur les questions familiales, en particulier les familles de parents LGBT.
Philca / MensGo
Source consultée en premier : The Huffington Post Canada, 5 janvier 2017.