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L’équipe de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health s’est penchée sur les collégiens et lycéens. Autrement dit, sur une population qui n’est pas en âge de se marier et qui n’est donc pas concernée d’une manière directe par la légalité ou l’interdiction du mariage gay.
Mais une population très encline aux tentatives de suicide : 29 % des ados LGBT ont tenté de se suicider, contre 6 % des ados hétéros. Encore faut-il préciser qu’il s’agit là de tentatives déclarées ; la proportion réelle des tentatives de suicide est sans doute supérieure aux chiffres indiqués.
Les chercheurs ont compilé les données relatives à 32 des 35 États qui ont légiféré sur le mariage gay entre début 1999 et fin 2015. Ils ont ensuite effectué deux comparaisons, d’une part dans chaque État avant puis après la légalisation, d’autre part – à périodes comparables – entre les États qui autorisaient et ceux qui interdisaient le mariage gay et lesbien.
Dans les États qui n’ont pas légalisé le mariage gay, le ratio des tentatives de suicide n’a pas varié. Dans les États qui ont légalisé le mariage homo, et pendant au moins deux années après cette légalisation, la courbe des tentatives de suicide parmi les adolescents des collèges et lycées s’est notablement infléchie :
Dans chaque État, au moins par ricochet, la légalisation du mariage gay a pu contribuer à réduire la proportion de tentatives de suicide grâce aux probables effets suivants :
Commentaire. Les chercheurs de Johns Hopkins ne sont pas en mesure de prouver le lien direct entre légalisation du mariage gay et moindre proportion de tentatives de suicide, car concomitance n’est pas causalité. Mais le faisceau d’indices est suffisamment concordant pour laisser peu de place au doute.
L’amélioration des chiffres consécutive à la légalisation du mariage gay et lesbien ne saurait pas non plus faire oublier que le suicide, chez les ados LGBT, reste la deuxième cause de mortalité après les accidents non provoqués, donc la première cause de mortalité non accidentelle.
Philca / MensGo
Source principale : JAMA Pediatrics, 20 février 2017.
Source consultée en premier : Lexpress.fr, 22 février 2017.