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L’image en question pourrait être celle qui représente Vladimir Poutine grimé en clown complètement blafard hormis un gros rouge à lèvres et des yeux outrageusement fardés. Cette image a fait le tour du web et des réseaux sociaux depuis 2013, mais elle a changé de « message » entre-temps.
À l’origine, la caricature faisait dire à Poutine « Ils disent qu’ils sont nombreux, mais il n’y en a pas un seul parmi les gens que je connais. » Puis la légende de cette même image est devenue « Stop homofobia ».
Autrement dit, la caricature suggérant que Poutine est gay s’est transformée en caricature suggérant que Poutine est homophobe. Mais dans les deux cas, la présence d’un drapeau arc-en-ciel en fond d’image rend passible de sanctions toute personne qui affichera ou transmettra cette image en ligne ou hors ligne.
L’initiative du ministère de la Justice transcrit dans les faits une décision du tribunal régional de Tver datant du 11 mai 2016. Un certain A. V. Tsvetkov fut ainsi condamné pour avoir diffusé une douzaine d’images – dont celle du Poutine gay – sur le réseau social russe Vkontakte.
Mais comme le ministère n’indique pas de quelle image il est précisément question, la mise à jour des « contenus extrémistes » interdits peut tout aussi bien s’appliquer à d’autres images et caricatures brocardant Vladimir Poutine. Par exemple, l’image ci-dessous montrant Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev, actuel et ancien chef d’État et Premier ministre de la Russie. Leur « interchangeabilité » est telle qu’on les voit, en quasi-miroir l’un de l’autre, chacun étant vêtu d’un pull marin à la Jean Paul Gaultier et outrageusement tout de rose maquillé.
Quoi qu’il en soit, les internautes ont vite détourné les images – même inoffensives – de Poutine et leur ajoutent du maquillage « gay » ou de l'arc-en-ciel LGBT que seul un esthète comme le petit Vladimir peut apprécier à leur juste valeur.
Philca / MensGo
Source principale : The Moscow Times, 5 avril 2017.
Source consultée en premier : 20minutes.fr, 5 avril 2017.