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Depuis le 4 mai 2017, la Fondation Émergence met à la disposition du monde entier et en particulier des associations LGBT un matériel iconographique – dont nous reprenons ici les trois principales affiches – en 11 langues : le français et l’anglais, mais aussi neuf langues non canadiennes (allemand, arabe, chinois, créole, espagnol, hébreu, japonais, portugais, russe).
« Le visuel montre une personne trans accompagnée d’un texte suggérant que l’identité ou l’expression de genre ne devrait pas modifier les sentiments de respect, d’acceptation ou d’amour qu’elle est en droit d’attendre comme tout être humain », explique la Fondation Émergence.
Sans nier de réelles avancées médiatiques, médicales, légales et sociales pour les trans au Canada, le grand public ignore trop souvent que les personnes trans souffrent d’un triple déni de respect, d’acceptation et d’amour. C’est ce qu’illustrent la campagne 2017 et ses affiches, bandeaux et dépliants multilingues.
La Fondation Émergence et ATQ (Aide aux trans du Québec) ont par ailleurs publié, fin mars 2017, un guide sur l’intégration des personnes trans dans le monde du travail, dont voici la vidéo promotionnelle.
Le Canada et le Québec ont connu, ces dernières années, des avancées juridiques très supérieures à la plupart des pays de l’OCDE. Depuis juin 2016, la Charte québécoise des droits et libertés de la personne reconnaît comme motifs de discrimination l’identité de genre et l’expression de genre. Le Québec a en outre adopté un projet de loi plus favorable aux mineurs transgenres et plus répressif à l’égard de la transphobie.
Mais le 9 février 2017 était publié un sondage de l’institut Léger Marketing montrant que les Québécois sont en retard par rapport au reste du Canada dès lors qu’il s’agit du vocabulaire. Alors que 91 % des Canadiens connaissent au moins l’un des trois termes transphobie, identité de genre ou expression de genre, seuls 69 % des Québécois en ont connaissance.
(Sondage web réalisé du 30 janvier au 2 février 2017 auprès de 1 523 panélistes canadiens majeurs et francophones ou anglophones. Représentativité de l’échantillon obtenue par pondération sociodémographique.)
Émilie Bierre et Jasmin Roy. Deux noms que tous les Québécois connaissent et que presque tous les Européens ignorent.
Émilie Bierre, 12 ans, est déjà une actrice confirmée. Elle est aussi la porte-parole d’une entité qui lutte contre le harcèlement et l’homophobie, la fondation Jasmin-Roy. Cette fondation porte le nom de Jasmin Roy, acteur et animateur TV, mais aussi militant des droits LGBT et de la lutte contre le harcèlement, dont Jasmin fut une victime non consentante pendant des années.
Tous deux évoquent l’amour de deux pingouins homosexuels, à travers une chanson intitulée Ils dansent. C’est en fait la reprise d’une chanson créée par Les Funambules, « un collectif d’artistes de tous bords rassemblés pour parler des homosexuels autrement ».
Dans la nature, il y a quelque 1500 espèces qui ont des comportements homosexuels. Mais l’homophobie n’existe chez aucune d’entre elles.
(Jasmin Roy, dans uneinterviewentrevue avec le Journal de Montréal.)
Alors, comme dans les albums d’Astérix, cet article se terminera en chanson…
Non, je ne suis ni Obélix, ni le barde que l’on fait taire, ni même le chien Idéfix. 😛
Philca / MensGo
Source principale : Fondation Émergence, 5 mai 2017.
Source consultée en premier : journaldemontreal.com, 9 mai 2017.