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Que l’on ne se méprenne pas : je n’avais jamais entendu parler de Laurent Ribis avant vendredi dernier, je n’ai pas – encore – lu son livre et je ne connais personne chez son éditeur Édilivre.
Aussitôt après réception du message initial, un coup de Google m’apprend que Laurent Ribis est aussi artiste, décorateur, plasticien et créateur de mobilier urbain. Il suffit de visiter son site Urban Tree (bilingue français-anglais) pour comprendre que Laurent n’est pas juste un primoécrivain qui se la raconte.
Le 26 mai, je lui répondu d’une manière un peu abrupte et presque moqueuse. (Circonstance atténuante, une grosse rhinopharyngite m’aura transformé en légume pendant tout le long week-end de l’Ascension et jusqu’à hier.)
C’est la bouleversante réponse de Laurent Ribis qui m’a convaincu – sans chercher à me convaincre – de l’absolue nécessité d’annoncer la parution de son livre. Certes, la publication de Genèse d’un homme sensible remonte au 6 octobre 2016, le prière d’insérer abuse du mot résilience et il n’évite pas quelques maladresses de style.
Il n’est pas question ici de dévoiler la réponse de Laurent et sa bouleversante sincérité. Cela relève du secret de la correspondance. Disons que Laurent Ribis n’a pas toujours été l’artiste reconnu qu’il est aujourd’hui. Il lui a d’abord fallu se faire reconnaître, puis se montrer apte à transmettre.
L’ultime étape de la reconnaissance et de la transmission, c’est justement ce livre qui la formalise. Son écriture a pris plusieurs années, pendant lesquelles Toulouse, sa ville de résidence, n’a pas échappé aux marches haineuses de la Manif pour tous.
Toulouse est surnommée « la Ville rose ». Rien de friendly là-dedans, c’est juste dû à son patrimoine architectural. Avant que l’association française Le Refuge n’y installe une antenne régionale en 2012, Toulouse était – comme ailleurs – le théâtre d’une homophobie au quotidien dont Laurent Ribis fut souvent le témoin et parfois l’acteur involontaire, mais dans le rôle du « gentil ».
C’est en homme libre que Laurent Ribis a écrit un premier roman ancré dans son propre vécu. Le vécu d’un homme révolté contre la haine homophobe, mais aussi le parcours d’un gay qui a construit son propre chemin à défaut de le voir déjà tout tracé devant lui.
Son livre n’est donc ni un exercice de style, ni une recherche de notoriété, ni une conformation aux éventuels diktats de l’édition gay, ni un caprice d’enfant gâté.
Ce livre correspond au vécu d’un homme qui témoigne un peu et au témoignage d’un homme qui a beaucoup vécu.
Ultime – et involontaire – argument susceptible de me convaincre : le rapport qualité/prix du livre. On peut bien sûr opter pour une version papier à prix correct (13,50 €) mais à laquelle s’ajouteront des frais de port.
Beaucoup moins coûteuse est la version numérique, au format standard ePub sur le site de l’éditeur ou au format propriétaire Kindle chez Amazon. Dans le premier cas, il en coûte 1,99 € pour un fichier ePub fourni sans DRM (verrou numérique) et avec de surcroît le livre au format PDF sans DRM lui non plus.
La qualité du code est acceptable et le livre est parfaitement lisible, malgré une erreur dans le chapitrage du fichier ePub (il manque une ancre pointant vers le début du texte) et une erreur dans les métadonnées du PDF (comme l’original est un document Word, son titre est devenu microsoftien et le nom d’auteur sort de la cuisse de Bill Gates).
Les inconditionnels d’Amazon trouveront le livre à 1,49 € en version Kindle, mais avec un verrou numérique et sans le fichier PDF gratuit.
Les plus astucieux peuvent acheter chez Édilivre, puis convertir le fichier ePub en fichier azw3 grâce à Calibre, logiciel gratuit, multiplateforme et multilingue.
Laurent Ribis ne le sait pas encore, mais il cherche peut-être un traducteur. Nos blogueurs Wolfgang, Carlos, Giorgio et Frank-S se chargeront d’en informer leurs lecteurs germanophones, hispanophones, italophones et anglophones. 😉
Quant à moi, j’ai acheté le livre de Laurent Ribis pour l’offrir à Claude-André. 🙂
Philca / MensGo