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(Blogmensgo, blog gay du 1er décembre 2017) C’est aujourd’hui la Journée mondiale de lutte contre le sida, comme tous les 1er décembre depuis 1988. Toute la presse en parle, donc je ne vais pas répéter ce qui se dit ailleurs. Mais contrairement à certains discours ouvertement optimistes, je vois trois grands motifs d’inquiétude.
Le premier motif d’inquiétude est dans doute le plus anecdotique. Google, d’ordinaire si prompt à célébrer le moindre événement ou sous-événement sur sa page d’accueil – Google ne propose aujourd’hui aucun habillage spécial de son moteur de recherche.
Plus inquiétant, la pandémie ne recule pas. Les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui certes remontent à 2016, attestent que 1,8 million de nouvelles contaminations au VIH ont été comptabilisées en un an.
La troisième et plus préoccupante source d’inquiétude tient à la perception du VIH/sida par la population en général, et en particulier par les jeunes. C’est ce que je retiens d’un sondage CSA pour l’association Aides, dont les résultats, en principe de nature franco-française, sont peut-être extrapolables à toute l’Europe de l’Ouest.
Le sondage atteste la gêne ou le malaise qu’éprouveraient certaines personnes s’il leur fallait côtoyer une personne séropositive. Pas moins de 10 % des personnes interrogées n’aimeraient pas fréquenter le même cabinet médical, 16 % avoir des collègues séropos et 21 % que l’éducation de leurs enfants soit dispensée par une personne séropo. Mais dans la tranche des 18-24 ans, ces chiffres grimpent respectivement à 15 %, 30 % et 33 % ! C’est dire qu’en matière de VIH/sida, plus on est jeune et moins on est correctement informé. Cela signifie aussi que les clichés sur le VIH, le sida et la séropositivité ont la vie dure.
(Sondage réalisé en octobre 2017 sur un échantillon de 1.000 personnes avec représentativité par la méthode des quotas.)
Philca / MensGo